Une fois de plus, le parti du Front de libération nationale se dit, par la voix de son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, serein et confiant quant à sa participation aux élections partielles prévus pour le 24 novembre prochain. Selon ce dernier, intervenu hier en marge de l’installation des cinq commissions permanentes au niveau du siège de son parti et en présence de la presse, le parti se réjouit de sa participation et de sa représentativité sur le terrain. Pour reprendre ses dires, l’orateur a fait savoir que « le FLN est le seul parti ayant couvert toutes les wilayas concernées par le vote car nous avons présenté des listes dans toutes ces régions ». Pour donner plus d’appuis à ses déclarations, Belkhadem estime que la représentativité de son parti dans ces régions renseigne sur la force que sa formation détient sur la scène politique. D’après lui, c’est la preuve phare que le FLN revêt un « caractère national sur le plan national mais aussi géographique ». A l’entendre parler, la victoire est d’ores et déjà acquise. « Nous nous sommes bien préparés », avance-t-il. Interpellé par ailleurs sur la visite du Président français Jacques Chirac, annoncée pour ce mois de novembre, le secrétaire général du FLN en sa qualité de ministre d’Etat et représentant personnel du Président de la République a indiqué que ce dernier sera le « bienvenu » notamment en cette période qui coïncide avec la commémoration de 51ème anniversaire du déclenchement de la guèrre de Libération. Toutefois, Belkhadem, en emboîtant le pas à son chef d’Etat, a estimé nécessaire, voire impératif que les autorités françaises fassent leur mea-culpa concernant les massacres perpétrés en Algérie à l’ère du colonialisme. Aux yeux de Belkhadem, il est important de “faire la différence entre la France officielle et la France colonialiste ». Sur le même ton, il ajoute « autant l’Algérie tient à renforcer ses relations avec la France autant qu’elle tient à entendre le pardon de la part de cette dernière ». Car d’après lui, la loi française du 23 février qui glorifie les crimes du colonialisme, « notamment dans son article 4, constitue « une insulte pour tous les algériens ». Ce qui l’a mené à exiger de la France d’entamer cette démarche. « Nous veillons à ce que l’histoire ne soit pas falsifiée et nous demandons à la France de ne pas utiliser cette loi pour disculper le colonialisme et l’absoudre de ses crimes » avança l’orateur. Il y a lieu de rappeler dans ce même contexte que le président de la République lors de sa compagne référendaire sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale s’est longuement attardé sur cette question en insistant sur le fait que le traité d’amitié avec la France est tributaire du pardon que cette dernière doit formuler. Revenant au sujet à l’ordre du jour, Belkhadem a procédé à l’installation de cinq nouvelles commissions permanentes de son parti. Il s’agit respectivement de la commission chargée des finances, de celle chargé de discipline, celle du contrôle et évaluation des élus et enfin la commission chargée de la formation politique. Ces dernières viennent, rappelons-le, s’ajouter aux onze groupes de travaux installés le 13 octobre dernier.
Wassila Ould Hamouda