L’Université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a organisé avant-hier, une conférence débat autour du système Licence Master-Doctorat, communément appelé LMD.
Ainsi, c’est en présence de nombreux enseignants et maîtres de conférences, que M. Harz Allah Abdelkrim, enseignant-chercheur à l’Université de Boumerdès a développé les grandes lignes de son intervention, axée sur les exigences en matière de qualité de l’enseignement et la maîtrise de ce système. Le conférencier a entamé sa prestation, en rappelant que le système LMD a été mis en place il y a de cela huit (08) ans déjà et en affirmant qu’il «commence à porter ses fruits». En ajoutant : «Depuis la généralisation de ce mode d’enseignement, tout a été mis en œuvre dans le but de répondre à certaines exigences en matière de qualité». S’agissant de ces exigences, l’orateur a expliqué : «Le but de l’Université algérienne est de suivre le cursus des étudiants, veiller à leur réussite, lutter contre l’échec et le décrochage estudiantin». Autre facteur «essentiel», selon M. Harz Allah, celui de la prise en charge des étudiants : «Nos étudiants doivent être pris en charge tout au long de leur passage à l’Université car en les abandonnant à leur sort, nous serions des facteurs d’échecs et de décrochage », a-t-il souligné. Et d’ajouter : « des mécanismes ont été mis en place, tels que le CNE (Comité national d’évaluation, NDLR), pour accompagner et évaluer les étudiants, dans le but de faciliter l’intégration du system LMD». Autre aspect soulevé par l’orateur, celui relatif au taux de rétention des étudiants. Concrètement, ce taux signifie la capacité de conserver la ration des étudiants tout au long des trois années de licences, dans le system LMD. A ce sujet, M. Harz Allah, a jugé le taux moyen de 66% de rétention, lors des trois années «acceptable», comparativement à l’ancien système. Sur un tout autre volet, relatif aux opportunités d’emplois offertes aux jeunes diplômés, le maître de conférence a noté le fait que : «Les employeurs et les Universités doivent travailler en étroite collaboration ! C’est le seul moyen de former des étudiants aptes à intégrer le marché de l’emploi, sans avoir des difficultés d’apprentissage et d’assimilation», et de poursuivre : «le système LMD confère cet avantage de mobilité et d’assimilation, nous devons l’exploiter avant d’entrer les dividendes !», s’est-il exclamé. Au terme de son intervention, le conférencier a touché à un point ‘’ sensible’’, à savoir ‘’ les difficultés’’ de l’adaptation des enseignants et autres professeurs à ce système qui date déjà de 08 ans, en avouant : «Bon nombre d’enseignants, toutes filières confondues, ont encore du mal à se faire à ce système. Pourtant, tout a été fait, à l’exemple de cycles de formations, des mises à niveau et autres méthodes d’approches, dans le but de permettre aux enseignants de véhiculer leur messages et prodiguer leurs cours en parfaite connaissance de cause», a-t-il insisté. Avant de conclure sur ‘’ l’impérativité’’ de faire une autoévaluation des établissements universitaires. Par la suite, le débat a été ouvert aux participants, lesquels ont exprimé leurs ‘’ préoccupations et appréhensions’’, vis-à-vis du LMD.
Des étudiants désintéressés !
Au cours de cette conférence, les principaux intéressés, à savoir les étudiant, ne donnaient guère l’impression de s’intéresser aux explications du conférencier. Pourtant venus en grand nombre, les étudiants de l’université de Bouira, avait l’air d’être plutôt ‘’attirés’’ par les gros plans de la caméra qui zoomait de temps à autre sur l’un d’entre eux. Preuve de ce désintéressement, certains d’entre eux, ont ressorti leurs baladeurs MP3 et autres smart phones, pendant que l’orateur ‘’s’égosillait’’ à expliquer les mécanismes du LMD. Au fil des minutes, l’auditorium se vidait peu à peu, jusqu’à ce qu’il se vide quasi entièrement au moment de l’entame des débats. Au cours de ces derniers, M. Amarouche, président de cette conférence, d’un air gêné et interloqué par tant de nonchalance, a lancé aux rares étudiants restés jusqu’à la fin de la conférence : «Nous aimerions bien avoir quelques interventions et autres questions de la part des étudiants». Cependant, cet appel est resté sans réponse ! Pis encore, suite à cela, les rares étudiants encore présents ont vite fait de déserter la salle de conférence, laissant les enseignants débattre entre eux. Cet état de fait, contraste avec les ‘’jérémiades’’ de ces mêmes étudiants, concernant le système LMD. En effet, depuis son lancement en 2004, bon nombre d’étudiants crient au ‘’ sandale’’ et répètent sans cesse que le LMD est ‘’ incompréhensible’’. Terrible et amère contradiction, venant d’étudiants supposés être ‘’l’avenir de la nation’’.
Ramdane. B

