«Etre les créanciers du FMI est une fierté»

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Le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a animé avant-hier jeudi, un meeting populaire à la Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira, dans le cadre

de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre prochain.

Ainsi, l’ex-Premier ministre a abordé tout au long de son discours, différents chapitres de la scène politique nationale et internationale, en passant par les réalisations, selon lui, qu’a connue l’Algérie post-indépendance. En effet, l’hôte de Bouira a tenu à rappeler que « l’Algérie a su relever des défis incommensurables depuis son indépendance. Notre pays s’est construit grâce à ses femmes et ses hommes qui ont juré le jour du 1er novembre 1954, de lutter corps et âme, afin de préserver notre patrie contre toutes les menaces internes et externes ».

Avant de poursuivre, en égrainant les projets et les chantiers réalisés par l’Etat à travers l’ensemble du pays, notamment à Bouira, en soulignant le fait que « Bouira n’était qu’une petite ville, et que désormais, c’est une wilaya en plein essor, hautement stratégique par sa situation géographique et ses diverses potentialités… C’est grâce aux efforts de l’Etat et à sa volonté de développer tous les secteurs d’activités. Ne soyons pas ingrats ! », s’est-il exclamé. Par la suite, le SG du RND a lâché d’un ton amusé que « les medias, et je respecte leur analyse, disent de moi que je suis un éternel optimiste et que je ne vois que du positif autour de moi. Eh bien, oui, je le suis et je le resterai ! », a-t-il affirmé tout rappelant les « dures épreuves et les cauchemars » qu’a traversés le pays pendant la décennie noire. « Celui qui n’a pas vécu l’époque où nous subissions les affres du terrorisme, l’époque où l’Algérie était moquée par des pays frères, où nous éprouvions les pires difficultés à acheter un conteneur de blé où nous avions le FMI qui nous dictait sa loi, celui qui n’a pas vécu tout cela, ne peux comprendre mon attitude et mon optimisme », s’est-il défendu. Revenant sur le prêt de 5 milliards de dollars octroyé par l’Algérie au FMI, Ahmed Ouyahia a répondu indirectement au SG du FFS, Ali Laskri, qui avait déclaré lors de son récent meeting à Bouira, qu’il fallait « aider nos mairies, pas le FMI ». Le patron du RND a rétorqué en se félicitant, que « quand on sait d’où on revient, et qu’elle était notre position vis-à-vis du FMI et l’épée de Damoclès qu’il faisait peser sur nos têtes, il faut être fier, désormais, qu’on soit les créanciers du FMI ».  Abordant le volet international, M. Ouyahia n’a pas manqué de souligner le contexte « tendu » dans lequel se trouvent bon nombre de pays européens, à l’image de la Grèce, l’Espagne et le Portugal, en mettant en évidence « la bonne santé » du pays, comparativement aux pays précédemment cités, et en affirmant que « pendant que d’autres pays votent pour des lois d’austérité et de rigueur imposées, où les salaires sont diminués de manière drastique, sans parler des hausses d’impôts et autres coupes budgétaires, l’Algérie peut se targuer d’avoir une loi de finance qui ne contient aucune hausse d’impôts et même une certaine souplesse, de surcroît ». Poursuivant sur sa lancée, Ahmed Ouyahia, qui donnait l’impression de s’exprimer encore en tant que Premier ministre et non en chef de parti politique, a mis l’accent sur les efforts déployés par la diplomatie algérienne dans le dossier du Nord-Mali, en avertissant que « si on laissait s’installer un Afghanistan à nos frontières sud, notre pays deviendrait une plaque tournante des marchands d’armes et autres trafic de drogue.  De ce fait, il est impératif de trouver une solution à cette crise, car il y va de la sécurité nationale ».  Enfin, au sujet des élections locales du 29 novembre prochain, Ouyahia a insisté sur le fait que « les socles de la démocratie sont les APC et les APW, c’est à travers eux que le pouvoir central peut agir. C’est par un élu fort et compétent, qui sache véhiculer les aspirations et les attentes de ces concitoyens, que l’Etat de Droit progresse », a-t-il martelé en ajoutant qu’« élire une APC forte ne suffit pas, il faut, également, une APW capable de distribuer les aides de l’Etat, notamment les PCD, d’une manière juste et équitable ». S’agissant du choix des candidats de son parti, comparativement à d’autres formations politiques, le patron du RND a mis en exergue le fait que « durant la mandature écoulée, tous nos élus n’ont eu aucune démêlée avec la justice et ne sont à l’origine d’aucun scandale. Cela prouve une chose, c’est qu’au sein de notre formation, la gabegie, l’entrisme et autres types de clientélisme n’ont pas le droit de cité ».

Ramdane. B.

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