Les commerçants de gros de la wilaya d’Alger, ainsi que ceux des autres wilayas, comptent entamer une grève à partir du mois prochain, suite à l’autorisation de la circulation des véhicules poids lourds au marché de Smar. « On ne sait pas pourquoi les services de la wilaya d’Alger ferment les yeux sur la circulation des véhicules poids lourds au marché de Smar en dépit de son interdiction », s’interrogent les commerçants de gros d’Alger. De ce fait, les protestataires dénoncent la politique des deux poids deux mesures, menée par les autorités. «La loi doit être appliquée sur tous les commerçants, soit on autorise la circulation des véhicules poids lourds dans tous les marchés de gros, soit on généralise l’interdiction », a affirmé hier, Elhadjtahar Boulenouar, le porte parole de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Face à cet état de fait, les commerçants de gros de la wilaya d’Alger, ainsi que ceux des autres wilayas, menacent de recourir à un mouvement de protestation, afin de pousser les pouvoirs publics à généraliser l’application des lois, « si les services de la wilaya continuent à autoriser la circulation de véhicules poids lourds au marché de Smar, les autres commerçants de gros déclencheront un mouvement de grève », a précisé M.Boulenouar. Ce dernier n’a pas écarté en effet, une forte augmentation des prix des produits alimentaires, suite à cette action de protestation, « si la grève dure une semaine, les prix des produits alimentaires risquent d’être augmentés de 15 à 20% », a-t-il noté. Par ailleurs, le porte parole de l’UGCAA a pointé du doigt la situation dans laquelle exercent les commerçants de Smar, « ce marché est informel, car il est mal organisé et non contrôlé. Il n’est même pas géré par une administration », s’est-il indigné. Avant d’ajouter : « tant que ce marché existe, on aura des perturbations dans la distribution et les prix ». Pour cette raison, l’UGCAA appelle les autorités à orienter les commerçants de gros de Smar vers le marché de Kharouba, situé dans la wilaya de Boumerdès.
Samira Saïdj