Témoignages

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Rachid Adjaoud Ancien lieutenant de l’ALN

«Il est mort les mains propres» 

«On le surnommait Amghar à cette époque. C’était un homme sage et respecté. Il a pris le commandement de la Wilaya III après le départ d’Amirouche pour la Tunisie. Par la suite, Si Mohand Amghar s’est retrouvé aux commandes avec beaucoup de problèmes, mais malgré cela, il a assumé ses responsabilités jusqu’à la fin. C’était le responsable officiel de la wilaya III, le télégramme reçu le 31 octobre 1959 le confirmait. Même après le cessez-le-feu, Amghar été contraint de faire face à plusieurs problèmes, dont les crises de la wilaya, le coup d’état du 19 juin et autres. C’était un homme honnête, il avait remis tout l’argent qu’on lui avait donné centime par centime. Il est parti les mains propres. Il est mort les mains propres, mais malheureusement il a été oublié ».

Si Makhlouf  Le fils de Si Mohand Oulhadj)

«Il s’est battu par amour de son pays»

«Je remercie les membres de l’ONM de Tizi-Ouzou pour cette belle initiative et pour l’intérêt qu’ils témoignent ainsi à l’histoire de l’Algérie, ainsi que tous ceux qui se sont déplacés pour honorer la mémoire de mon père. Je ne peux dire du bien de lui, car c’est mon père, mais ses amis témoigneront. L’image qui m’est restée de mon père est celle de cette personne modeste qui se battait avec ses frères pour leur pays. Honorer ces grands hommes est notre devoir, aujourd’hui, et c’est plus précisément le devoir de cette nouvelle génération, car ces martyrs et ces Moudjahiddines ont fait d’énormes sacrifices pour libérer notre pays, donc leur rendre hommage est la moindre des choses. Je m’adresse à tous ces jeunes et je leur dirai simplement qu’un pays sans histoire est comme un arbre sans racines. Grâce aux sacrifices des moudjahiddines et des Chouhadas, vous avez tous les moyens dont vous avez besoin, alors rendez leurs hommage. C’est à vous de prendre la relève et d’aller de l’avant ».

Farid Djouaher  Directeur du musée de Tizi-Ouzou

«C’était un grand homme»

«Si Mohand Oulhadj était un grand homme. Il a su seconder le vaillant colonel Amirouche à la tête de la wilaya III. Il en a pris le commandement en 1959 et l’a guidé sous le feu constant de l’armée coloniale française, pendant l’opération Jumelles et ce jusqu’à l’indépendance. Le 3 juillet 1962, il a levé les couleurs nationales pour la première fois afin d’accueillir les troupes qui rentraient de Tunisie dans une Algérie libre et indépendante. C’est l’homme qui s’est sacrifié et qui a sacrifié sa famille et son argent pour libérer l’Algérie. Les français l’appelait le vieux renard, tandis que les combattants de l’ALN le surnommé le vieux sage où Amghar ».

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