Drame sur la route de Boghni

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Deux morts et au moins neuf blessés, tel est le bilan d’un drame, survenu avant-hier dans la nuit à Boghni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, suite à l’effondrement d’un pont. 

«Nous avons été alertés vers 2h30 du matin », précise le chargé de communication de la protection civile de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le pont en question, communément appelé « pont 49 » dans la région, se trouve sur le CW128 reliant la localité de Boghni à celle Tirmitine. Un vieil ouvrage datant, en fait, de l’ère coloniale. Selon des sources locales, plusieurs réclamations ont été faite pour, au moins, conforter cet ouvrage, mais en vain. Ainsi, ce qui était redouté a fini par arriver. Le pont a « tiré sa révérence », emportant, malheureusement avec lui, deux vies humaines. Plusieurs blessées, plus ou moins graves, sont également à déplorer. « Nos éléments ont évacué 5 blessés graves », précise le chargé de communication de la protection civile de la wilaya de Tizi-Ouzou. D’autres blessés ont été secourus par des particuliers. Les deux personnes décédées ont eu la malchance de se trouver sur ledit pont, à bord de leurs voitures, au moment de son effondrement. Des sources locales  disent que c’est plutôt le brouillard qui n’avait pas permis aux chauffeurs de constater que le pont s’était effondré. Quatre véhicules ont, ainsi, chuté dans le ravin, à plusieurs mètres de profondeur. Les voitures s’y trouvaient d’ailleurs, hier matin, encore, complètement froissées et méconnaissables. Le pont, quand à lui, a en partie disparu. Les victimes, elles,  se trouvaient hier encore à l’hôpital Nedir Mohamed de la ville des genêts. En somme, il s’agit d’un véritable drame qu’on aurait pu éviter, si les réclamations des riverains avaient été prises en considération. A vrai dire, sans réclamations, déjà le pont devait être refait. Il est clair qu’un ouvrage datant de l’ère coloniale ne pourrait que céder un jour ou l’autre. Il est à se demander, d’ailleurs, comment ce pont est-il resté toujours en service. Il convient de noter que sur cette même route, qui faisait office jadis de chemin de fer allant vers la gare Aomar dans la wilaya de Bouira, il existe deux autres ponts du même âge. Tout le monde s’accordait à dire, hier dans la localité de Boghni ou ailleurs dans la wilaya de Tizi-Ouzou où la triste nouvelle a vite fait le tour, que cela n’aurait pas dû se produire. Plus d’un estime qu’une enquête s’impose pour déterminer les responsabilités dans ce cette tragédie qui a endeuillé plusieurs familles. 

M.O. B.

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