Le village natal du héros national, Krim Belkacem, celui même qui parapha les accords d’Evian, est plongé dans une désolation, qui d’un hameau à un autre, atteint le dénuement total. Que ce soit à Tizra Aïssa ou à Ighil L’vir la population est livrée à elle-même. Les routes y accédant sont dans un état lamentable et la desserte du transport y est irrégulière et onéreuse. Fait insolite, pour rallier le chef-lieu de commune, AÏt Yahia Moussa, il faut transiter par Draâ Ben Khedda ! Aucun projet n’est venu améliorer le quotidien des Iaâlalen. Ici, le chômage et la pauvreté ont atteint des pics alarmants et n’étaient quelques pensions de la vieille génération, le désespoir aurait hanté plus d’un foyer. Sur ces sols ingrats, théâtre de toute épopée de la guerre de libération nationale, un programme de développement rural aurait peut-être atténué la malvie. L’élevage, l’arboriculture, l’apiculture ou encore l’artisanat sont les activités les mieux indiquées en haute montagne. Unique consolation tout de même, la scolarité des enfants est un fait palpable, grâce à des écoles de proximité.
T. B.
