Les habitants de la cité «évolutive» des 75 logements (dite sociale), sise au chef-lieu de la commune d’Ain-Laloui, à une quinzaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, attendent toujours l’établissement et la remise de leurs actes de propriétés, par les autorités compétentes afin de pouvoir régulariser leurs situations administratives. En effet, et selon les résidents : «Cette situation perdure depuis qu’on a commencé à construire nos maisons, durant les années 1994 et 1995. Cela fait pratiquement 19 ans que nous attendons désespérément ces actes, qui n’arrivent toujours pas», nous ont confié des résidents de ladite cité. « À chacune de nos sollicitations auprès des responsables concernés, on nous demande de fournir d’autres documents pour le dossier, et de le remettre aux services habilités et de patienter ! », ajoute un autre habitant du même quartier. Selon nos interlocuteurs, plusieurs lots et constructions ont changé de main et ont été vendus à maintes reprises. « Ce statu quo nous porte sérieusement préjudice, nous voulons être régularisés. Certains habitants ont ouvert des commerces au niveau de leurs habitations, et en l’absence de ces fameux actes de propriétés, ils ne peuvent pas prétendre au registre du commerce pour exercer légalement leurs activités », affirment nos interlocuteurs. Selon ces derniers, « les autorités concernées nous ont promis de régulariser nos situations, mais, malheureusement, aucune promesse n’a été tenue pour le moment ». Plus d’une centaine de constructions, à travers cette commune, sont considérées comme anarchiques, dont leurs occupants n’ont pas droit à établir des actes de propriétés. À signaler, également, que ces familles vivent, pour la plupart, dans des conditions lamentables et ne peuvent même pas effectuer des travaux d’aménagements. Les routes de ces quartiers se dégradent de plus en plus, puisqu’elles n’ont jamais été goudronnées. Ces quartiers sont, également, dépourvus du réseau d’assainissement et du gaz de ville et de la moindre infrastructure, à l’instar des écoles ou même de stades, ce qui oblige les enfants à faire de longues distances pour rejoindre leurs classes ou pour pratiquer leur activité sportive préférée, à savoir le football.
O. K.
