Le siège de l’APC de Barbacha a rouvert ses portes, mercredi passé après une fermeture de plus de deux mois, histoire de permettre aux 15 élus de l’assemblée de tenir leur session extraordinaire, comme il a été conclu lors de la réunion du 14 du mois en cours avec le wali de Béjaïa. Une réouverture qui s’est avéré néanmoins temporaire, puisque les contestataires qui réclament la démission du P/APC, issu d’une alliance RCD, FLN et FFS, ont procédé de nouveau à sa fermeture pour revenir à la case départ après le refus des élus qui forment la majorité de démissionner. D’entrée, ledit P/APC du RCD a été empêché par les 6 élus du PST de présider l’assemblée extraordinaire, comme il a été proposé par le représentant du wali. Les élus du parti d’extrême gauche précisent que les convocations de se présenter à cette première assemblée, de genre exceptionnel, ont été signées par le wali, « donc, c’est à son représentant de présider cette réunion ». Une fois ce couac dépassé les débats furent ouverts, mais sans toutefois avancer dans la solution de la crise. À noter que l’élu du RND, Khellaf Bennaceur, a fini par déposer de manière officielle sa démission au représentant de la wilaya, tout en invitant ses semblables à en faire de même. Mais ce ne sera pas le cas, puisque les huit autres élus de l’alliance sont restés inflexibles et le maire « controversé » du RCD a laissé entendre que son parti s’oppose formellement à toute démission, au moment où l’un des deux élus du FFS a tenté d’inverser la situation en réclamant des élus du PST des excuses, les accusant d’être à l’origine de la crise. Les élus du FLN, pour leur part, ont rejeté également l’option d’une éventuelle démission. Pour les contestataires de l’alliance, une étape est déjà franchie et la balle est dans le camp des pouvoirs publics, puisque pour eux, les accords avec le wali ont été respectés et appliqués à la lettre sur le terrain, notamment l’ouverture du siège de la daïra, puis celui de l’APC. L’échec de cette réunion remet, toutefois, tout en cause, puisque la mairie a de nouveau été fermée et les 300 salariés restent en grève illimitée et ne sont pas prêts de reprendre du service.
Nadir Touati
