Après la rue et les stades, voilà que la violence atteint les cités universitaires… filles. Le milieu semble vivre une inquiétante mutation avec la prolifération de certaines habitudes et écarts jusque là circonscrits chez les garçons. Un phénomène qui devient de plus en plus menaçant sans que les autorités concernées ne prennent des mesures pour l’éradiquer ou tout au moins l’atténuer. Dans ce registre noir, cette fois, c’est la cité universitaire de jeunes filles «Bastos », sise à la nouvelle ville de Tizi-Ouzou, qui a fait parler d’elle. Et, selon des sources au fait de ce qui s’est passé vendredi passé au soir, plusieurs étudiantes (résidentes ou non ?) soûles ont foutu la pagaille à un spectacle musical organisé au niveau de la salle de spectacle de ladite cité U. Une grande bagarre a éclaté entre les filles présentes. Notre source explique que les agents de sécurité n’ont rien fait pour arrêter cette querelle, et que le gala, qui a été organisé par la direction, fut aussitôt arrêté suite à cette dispute. « Face à cette bagarre, les agents de sécurité n’ont pas bougé. Cela ne relève pas de leurs prérogatives», explique-t-on encore. Une jeune fille résidente au sein de ladite cité U dira pour sa part : « La bagarre a éclaté entre des résidentes de notre cité et d’autres étudiantes qui en sont étrangères et qui s’étaient présentées pour le gala ivres mortes. Tout se passait à merveille, jusqu’à ce que ces jeunes femmes viennent foutre la pagaille à l’intérieur de la salle de spectacle. Chose qui a dérangé les résidentes de Bastos qui ne pouvaient pas rester de marbre face à cette situation qui n’est pas la première du genre ». Notre interlocutrice poursuit en précisant : « Nous avons dénoncé cela auprès de l’administration à maintes reprises, mais en vain. Il semble que la série de violences n’est pas prête de connaitra une fin. C’est une histoire continuelle. Même l’administration ne veut ou ne peut rien faire ». Pour rappel, les étudiantes ont maintes fois protesté contre la détérioration de la situation sécuritaire à l’intérieur des résidences. Par ailleurs, les habitants de la nouvelle ville de Tizi-Ouzou, notamment ceux dont les demeures sont à proximité de la cité universitaire Bastos, ont affichés leur mécontentement face à cette situation. « C’est le week-end, il y a des gens qui attendent le vendredi avec impatience pour pouvoir se reposer, après une longue semaine de travail. Mais à cause du tapage nocturne à répétition dans cette résidence universitaire, cela reste impossible. Nous comprenons qu’ils organisent des galas. Elles sont jeunes et veulent décompresser. Mais il ne faut pas qu’elles oublient qu’il y a des familles à proximité de leur résidence qui veulent se reposer», dira Malika, une mère de famille résidente à la nouvelle-ville.
Samira B.