Le petit-fils de Taous Amrouche (1913-1976), compte réaliser un film documentaire sur la vie et l’œuvre de la romancière. Rencontré en marge de la 13ème édition du Festival national du film amazigh, Seweryn a indiqué à l’APS : « il s’agit de réaliser un documentaire long métrage en hommage à Taous Amrouche, en tant que femme exceptionnelle ayant marqué la culture algérienne de son empreinte indélébile, à travers des œuvres romanesques et des chants immuables légués à la postérité ». Ce projet de film, qu’il conçoit comme « un signe de reconnaissance » à cette grande dame de la culture algérienne, constitue, selon lui, « un prolongement et un approfondissement d’un documentaire court métrage » qu’il a réalisé sur son aïeule, dans le cadre d’un « travail d’application », exécuté à l’Ecole de cinéma de Lodz (Pologne), où il étudie actuellement, a-t-il précisé. « Je ne rendrai jamais assez hommage à feu Abderrahmane Bouguermouh qui m’a beaucoup encouragé à mettre en exécution ce projet, lors d’une rencontre de cet ami fidèle de la famille des Amrouche, à Béjaïa en août 2012 », a fait savoir l’invité du Festival du cinéma amazigh, en ajoutant que son projet « a suscité un grand enthousiasme parmi la population, tel que je l’ai ressenti à travers des entretiens que j’ai eus avec les habitants des villages d’Ighil Ali (Béjaïa) et de Tizi Hibel, principaux lieux d’inspiration de l’artiste ». Selon son réalisateur, le tournage du film aura lieu non seulement en Algérie, pays natal de l’auteur de « Le Grain magique », mais aussi à travers de nombreux pays où celle-ci a vécu, tels que la Tunisie, le Maroc, la France et l’Italie, « en vue de recueillir le maximum de témoignages sur cette grande artiste qui a voué sa vie à la culture ». Interrogé sur l’impact attendu de son projet, Seweryn a déclaré : « au-delà de l’aspect affectif me liant à mon aïeule, il s’agit, surtout d’accomplir un devoir de mémoire, en tentant de restituer, par l’entremise du son et de l’image, des bribes et des tranches de vie de l’auteur de « La Jacinthe noire » ». S’agissant du délai prévisionnel pour l’aboutissement de ce projet cinématographique, Seweryn a estimé qu’il « n’est pas aisé d’avancer pour le moment, un timing pour la réalisation d’une telle œuvre, nécessitant beaucoup de documentation et de recherches d’informations ».
