Le théâtre régional de Béjaïa a abrité dans la soirée d’avant-hier mardi, les festivités du cinquantenaire de la création de l’école de la musique andalouse, par Cheikh Sadek el Bedjaoui, de son vrai nom Bouyahia Sadek.
L’événement a été organisé par l’association Ahbab Cheikh Sadek el Bédjaoui. Pour rappel, cette association, composée de disciples et d’admirateurs, a été créée, au lendemain du décès du grand maître en 1975, pour perpétuer l’œuvre de celui que Joseph Guenoune, dit Cheikh Zouzou, un autre maître juif, surnomma « Le monarque ». A cette occasion, l’orchestre préparatoire, sous la direction de M’hamed Schebaiem, a révélé au grand public des virtuoses de la musique andalouse, qui ont exécuté différents modes de celle-ci. Passant du Neklab, au Nesraf et clôturant par des Khlass, ces jeunes talents ont subjugué l’assistance. La seconde troupe à monter sur scène, toujours dirigée par M’hamed Schebaiem, est l’orchestre féminin, qui à son tour a fait de belles prestations, notamment la jeune Sonia Bouyahia, à la voix prodigieuse, qui a solfié « ghab douak ya taleb ». La soirée, fut ensuite, entrecoupée par une collation, pour laisser la clôture de l’événement à l’orchestre supérieur, composé des anciens artistes. Un Aaroubi, puis un Massebt et un Malhoun ont été exécuté par le soliste Mohamed Ben Hammiche. L’association Ahbab Cheikh Sadek el Bédjaoui a, une fois encore, prouvé son engagement. Par ses jeunes talents, elle promet une relève, à la hauteur du père fondateur de la musique andalouse à Béjaïa, il y a aujourd’hui cinquante ans.
Amina Hamat.
