«La réalisation n’a pas atteint les 20%»

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«L’état d’avancement du projet de réalisation du réseau national de distribution, prévu dans le plan quinquennal 2010-2014, n’a pas atteint les 20% », a dénoncé hier, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Le projet de 30 marchés de gros, 800 de détails et 1000 autres de proximité a connu des obstacles qui vont empêcher sa réalisation dans le délai prévu, selon l’UGCAA. « Comment peut-on le terminer d’ici 2014 !? », s’est interrogé El Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, lors d’un point de presse, hier à Alger. Pour lui, ce retard est dû en premier lieu, à « l’absence de coordination entre les secteurs ministériels concernés par la réalisation de ce projet, la faiblesse des APC qui empêchent toute initiative et les banques nationales qui favorisent l’importation au détriment de la production nationale ». Dans le même sillage, le conférencier à affirmé que la non réalisation du réseau national de distribution a laissé le champ libre au marché informel qui a pris de l’ampleur en touchant tous les secteurs. «Le marché noir représente plus de 50% du commerce algérien. Pas moins de 60% du tabac et 40% des produits cosmétiques, passent par le marché parallèle. Ce dernier a touché même les services, dont 30% se font dans l’informel », a avancé M. Boulenouar, qui va plus loin encore, en faisant état de l’existence de banques parallèles, ce qui représente un énorme danger pour l’économie nationale et pour la société « car la circulation des fonds sans contrôle mène vers l’amplification du crime organisé », a-t-il fait remarquer. De ce fait, le conférencier a mis en exergue l’importance de l’’intensification du contrôle ainsi que les efforts de toutes les instances de l’Etat, afin d’éradiquer ces pratiques illégales. « La lutte contre les crimes économiques n’est pas seulement le rôle des services de sécurité il faut impliquer aussi les collectivités locales et la société civile », a-t-il plaidé. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA a tenu à souligner que le salon international de l’agroalimentaire « Djazagro » est sorti de son objectif d’encouragement du partenariat et de l’investissement, « en devenant un moyen pour encourager la commercialisation des produits étrangers en Algérie. Cela fait 10 ans qu’on organise ce salon, sans réussir à mettre en place des projets d’investissement», a-t-il noté en dénonçant la position de la Chambre de commerce algérienne, « qui facilite aux entreprises étrangères la tenue de salons en Algérie, en ignorant les manifestations économiques nationales », s’est indigné le même responsable.

Samira Saïdj

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