Le secteur de la santé ne cesse de faire face aux débrayages répétés des travailleurs. Cette fois-ci c’est la fédération nationale de la santé publique, affiliée au SNAPAP, qui annonce une grève de quatre jours, à compter du 6 mai. Le dernier jour de ce mouvement de grève sera marqué par un rassemblement national. Dans un communiqué rendu public hier, la fédération nationale de la santé publique a menacé de radicaliser ce mouvement de protestation, si ses revendications ne sont pas prises en charge par le département de la tutelle. C’est ce qui a été décidé par cette organisation syndical, suite à la réunion de son conseil national, tenu, avant-hier à Alger : « les représentants des travailleurs ont soulevé les problèmes auxquels fait face cette corporation, qui se trouve dans une situation ‘’lamentable’’ », lit-on dans le même communiqué. Lors de cette rencontre les membres de la fédération ont tenu à souligner que, le département de Ziari n’a pas appliqué le contenu du PV, signé le 19 décembre 2012, « il a pourtant reconnu la légitimité des revendications des travailleurs, et s’est engagé à les étudier par le biais d’un dialogue transparent avec les syndicalistes», a précisé la même source. En qualifiant la politique menée par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière « d’incorrecte » et « d’ambiguë », notamment avec la non mise en place d’un dialogue constructif. Ce qui a engendré en effet, l’amplification des problèmes dans le secteur, et la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs. Par ailleurs, les rédacteurs de ce communiqué ont mis l’accent sur les pratiques « illégales » exercées par certains responsables du secteur de la santé publique à l’égard des syndicalistes. S’agissant des revendications mises en avant par les travailleurs de la santé publique, y figure la révision de leur statut particulier et du régime indemnitaire. Ils plaident également pour la régularisation de la situation des contractuels, ainsi que l’augmentation et la généralisation de la prime de risque pour tous les travailleurs de ce secteur.
Samira Saïdj
