Mardi journée sans pain !

Partager

Les boulangers campent sur leur position et maintiennent leur mot d’ordre d’une action de protestation.

En effet, ils ont décidé de fermer leurs locaux, mardi prochain, en guise de protestation contre l’insatisfaction de leurs revendications. Suite à une assemblée nationale qui s’est tenue à Alger, la coordination nationale des boulangers, affiliée à l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a décidé de passer à l’action en appelant à une grève nationale pour, mardi prochain. « Le service minimum sera assuré aux citoyens durant cette grève », a fait savoir, Fouzi Behiche, représentant des boulangers de l’ouest. Les boulangers réclament en premier lieu l’augmentation  du prix de la baguette du pain,  dont le prix de revient  est estimé à 11,71 DA, selon l’UGCAA. Cette dernière plaide également, pour l’augmentation à 20%  de la marge bénéficiaire des boulangers, la réduction du prix de la farine de 2 000 à 1 500 DA, le remboursement de la TVA et la réduction à 50% des factures d’électricité et du gaz. Les boulangers mettent en avant aussi,  la nécessité d’être exonérés des impôts. Il est utile de souligner que les boulangers refusent « catégoriquement » le recours à des boulangeries industrielles, « car cela poussera les boulangers à fermer leurs locaux, en mettant au chômage un nombre considérable de travailleurs », s’est indigné l’interlocuteur. Par ailleurs, le ministre du Commerce, Mustapha Ben Bada, a fait savoir, la semaine passée, qu’une commission nationale multipartite représentée par des organisations de commerçants et d’associations de protection du consommateur a été mise en place pour déterminer le prix de revient d’une baguette de pain. Le même responsable a estimé également que 50% des quantités de farine subventionnées par l’Etat n’étaient pas utilisées dans la fabrication du pain. Il a fait état d’une réflexion qui est en cours, pour dégager une formule adéquate afin de consacrer le soutien de l’Etat exclusivement au pain, par le biais d’une réforme profonde et structurelle dans ce domaine.

Samira Saïdj

Partager