Le fossé s’élargit !

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Alors que d’aucuns pensaient qu’on s’acheminait tout droit vers le déblocage de la situation, qui, de l’avis de tous, y compris les concernés, a pris plus de temps qu’il n’en fallait, voilà que l’immobilisme réoccupe les arcanes du parti. 

Entre les pro-Belkhadem et les redresseurs, point de concession pour la désignation d’un secrétaire général, un poste vacant depuis fin janvier dernier. Mais comment en sont-ils arrivés là ? Certains membres du comité central du parti, se disant très au fait de la situation, ont affirmé que  la disparition de Abderrezak Bouhara a sonné le glas pour les redresseurs. Ces derniers ont été déroutés par cet imprévu qui, il faut l’avouer, a disloqué leurs rangs et divisé leur camp en plusieurs tendances. Bien plus, et au lieu de s’atteler à préserver l’unité des rangs, ils se sont entredéchirés, au sujet de candidats aux profils pourtant peu éloquents pour prétendre faire de l’ombre aux partisans de Belkhadem. Et bien sûr, cette situation a profité à ces derniers, qui l’ont saisie au vol, pour régler leur compte aux redresseurs. Et c’est ce qui s’est passé dans la mesure où l’histoire de l’homme consensuel est tombée à l’eau, autant que toutes les propositions émanant des redresseurs. Paradoxalement, ces derniers, jouant à l’usure pour affaiblir le camp adverse, ont eux-mêmes été victimes de cette usure. Mais ceux qui disent que les rencontres entre différentes tendances des redresseurs sont inexistantes se trompent, dans la mesure où l’on s’agite çà et là pour tenter de trouver une base commune, de laquelle pourrait surgir ce « candidat consensuel », apte à gérer les affaires d’un parti que d’importantes échéances politiques attendent. Par ailleurs, dans le camp des pro-Belkhadem, certains affirment que si le FLN  n’a toujours pas de secrétaire général, c’est d&ucirc,; en partie, à la situation actuelle que vit le pays. Comprendre par là que la maladie du Président Bouteflika a tout remis en cause et que des voix sont même allées jusqu’à suggérer d’attendre que le Président soit rentré pour se consacrer à nouveau à la désignation d’un remplaçant à Belkhadem.  Ce qui apporterait bien de l’eau au moulin des militants qui ont toujours avancé que la désignation d’un secrétaire général du FLN est une question qui dépasse les arcanes du parti. Enfin, quantitativement, l’on a dénombré pas moins de sept candidats à ce poste de SG. Le dernier en date n’est autre que Wahid Bouabdellah, ex-DG d’Air Algérie, membre du CC du FLN et néanmoins député d’Alger. 

Ferhat Zafane  

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