Le village de Hidjeb, dans la commune d’Illoula Oumalou, est dans un état d’enclavement.Les habitants sont sous embargo, car la route qui mène vers leur localité est impraticable et de ce fait évitée.Ce tronçon de chemin communal, qui mène du lieudit Guède Sahel vers le village, est coupé aux véhicules. Le goudron est arraché et les eaux traversent la chaussée en hiver, accentuant de ce fait la dégradation de la route. Le village se situant sur une pente, la route qui le désenclave gagne de côte en y montant. Cet état est exacerbé par de fréquents virages dangereux tout au long de la route. “Presque à chaque cinquantaine de mètres, il y a un virage dangereux” nous assure un habitant de Hidjeb. Il n’y a même pas une ligne qui assure la desserte du village. Pour se déplacer les citoyens attendent parfois des occasions. Les lycéens du village font le trajet à pied, matin et soir chaque jour pour rallier leur établissement au chef-lieu communal distant de 15 km.“Il n’y a pas de transporteurs qui veulent assurer cette distance, ils préfèrent d’autres lignes pour ne pas abîmer leur matériel sur cette route “nous affirme-t-on.En principe, la distance Bouzeguène-Hjdjeb, coûte 30 DA, mais vu l’état de la route, les transporteurs vont jusqu’à doubler la somme, quand ils acceptent de faire la liaison”, nous disent des fonctionnaires travaillant à Bouzeguène.“Pour ceux qui viennent d’Azazga, ils doivent attendre jusqu’en la fin d’après-midi, pour trouver un transporteur du village qui regagne son foyer car ils sortent le matin et ne reviennent qu’en fin de journée pour éviter les désagréments de la route”. poursuivent-ils encore. Pour remédier à cette situation, un budget de 437 millions de centimes, a été alloué au projet dans le cadre des PCD rattrapages en 2004. L’enveloppe était destinée pour la réhabilitation de la route. En 2005, le restant de l’itinéraire, a été proposé, dans le cadre des PCD, en première position, mais il n’a pu être retenu, selon toujours un membre du comité du village.“Depuis, des démarches ont été entreprises par le comité, qui a frappé à toutes les portes, mais cela est resté sans échos”. Poursuit notre interlocuteur.Le comité représentant les habitants du village souhaiterait voir l’etude et la réalisation de la route inscrites dans un cadre sectoriel, car l’accès au village nécessite un nouvel itinéraire moins dangereux. Un projet, qui coûterait plus de 800 millions de centimes, selon une étude réalisée par les services de l’APC locale.En attendant la réalisation de leur “rêve”, les villageois, continuent à guetter les occasions, pour casser l’embargo qui leur est imposé.
N. Boukella
