Débrayage suivi à Béjaïa

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Plusieurs établissements de santé publique de la wilaya de Béjaïa sont, depuis hier, paralysés par une grève de trois jours enclenchée par les travailleurs de la santé publique, à l’appel de leur fédération nationale affiliée au Snapap. « Alors que nous attendions une invitation au dialogue des pouvoirs publics, après un mois de grèves cycliques, de manifestations et de rassemblements que la fédération nationale de la santé publique a organisé devant les établissements publics de santé les directions de la DSP et le siège du ministère, la tutelle s’est livrée à la provocation en envoyant des correspondances aux directeurs des structures de santé pour procéder à des ponctions sur salaires et menacer les grévistes de licenciement », a déploré cette fédération dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Ces travailleurs veulent, par cette action de protestation, exprimer leur mécontentement quant « à l’application de la nouvelle prime de contagion, sans associer au dialogue les interlocuteurs principaux des travailleurs de la santé et dénoncer l’augmentation dérisoire de 10 % dans les salaires des corps communs et des ouvriers professionnels, accordée dernièrement par le ministère.  C’est une insulte à cette catégorie de travailleurs qui constituent le socle du paramédical en Algérie », s’est-on indigné. Par ailleurs, ces travailleurs réclament la promotion des CC et OP à la  catégorie 10, avec un effet rétroactif à partir de janvier 2008. Dans un autre chapitre,  la fédération nationale des travailleurs de la santé publique dénonce la répression du rassemblement qu’elle a organisée le 26 mai dernier, devant le siège du ministère de la Santé et appelle à « l’ouverture d’un dialogue sérieux et fructueux avec les représentants réels des travailleurs ».

Boualem Slimani

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