Après leur premier album sorti en 2010, les deux frères Filali, Moh et Hacène N’Ath Ali, ont réussi à composer un deuxième album intitulé « Saha di dunnit ». Cet album, qui contient 14 chansons dans le style Chaâbi kabyle, est sur les rayons des disquaires depuis lundi prochain. Étant une œuvre artistique, il traite des thèmes relatifs aux problèmes de la vie quotidienne, de l’amour et de l’actualité nationale. Saha di dunnit, daâwa el khir, techtaq titt aktwali, Ya Lala, ul-is, astrugh wahdi, a tamurt et a farida, pour ne citer que ces titres de chansons bien travaillées. Les instruments utilisés sont simples, mais les mélodies choisies sont exquises et douce à écouter, car les voix des deux chanteurs et de leur accompagnatrice en sont très adaptées. « Mon amour s’est transformé en poussière, mon œil est malade de ne plus te voire, ton amour est né dans mon cœur, il est bien préservé mais, hélas, nos destins semblent s’éloignés », se sont là quelques vers de la chanson Tachtaq Titt ak-matwali. Le tout baigné dans une musique douce et sentimentale à donner du réconfort aux cœurs épris d’amour. La chanson suivante, intitulée Tayri-m, la tendance est, plutôt, dans le style rythmé comme pour faire plaisir aux amateurs du « spécial fête », mais les paroles sont si bien choisies que les écouter devient un véritable bonheur. Mettant en exergue et en valeur la beauté de la femme Kabyle dans sa tenue traditionnelle. En somme, cet album mérite tous les égards, tous les encouragements et surtout d’être écouté par les auditeurs qui retrouveront la véritable chanson Kabyle. Les deux frères, que nous avons rencontrés, ont dit : « Notre premier album n’a pas bien marché c’est en quelque sorte notre entrée sur la scène artistique, nous n’en avons d’ailleurs pas gagné un sou. Avec ce 2ème album, nous espérons que le public sera satisfait et qu’il soit surtout bien distribué ». Concernant les moyens, les deux frères demandent du soutien de la part des instances concernées. « Il n’est pas facile de s’en sortir sans aides et sans encouragements. Se faire un nom et s’imposer sur la scène artistique demandent des moyens », relèvent ils.
Hocine. T

