Rien ne va plus à la mairie d’Akbou. Des altercations ont eu lieu, avant hier soir, juste après la rupture de jeûne, entre le président de l’APC et ses deux vice-présidents. Ces derniers, alliés farouches du maire durant la dernière campagne électorale pour les municipalités, sont entrés, semble-t-il, dans une guéguerre sans précédant contre le même maire, après seulement 08 mois de travail. Selon nos informations, la gestion des affaires de l’APC et la lutte pour le leadership au sommet de la commune, classée parmi les plus riches du pays, est la cause de l’agitation actuelle. Joint par téléphone, et étant une partie prenante du conflit, Hamidouche, vice P/APC a affiché un refus catégorique de faire tout commentaire. Iskounène, vice P/APC également, regrette, quant à lui, cette atmosphère qui règne au sein de l’assemblée et qui, selon lui, entache la réputation de l’exécutif communal : « ces problèmes doivent être réglés autour d’une table et je suis vraiment navré que l’on soit arrivé à ce stade-là », regrette-t-il. Une source municipale révèle que le maire d’Akbou, M. Bensbaâ, aurait entamé la procédure de retrait de délégation de signatures à deux de ses adjoints ». Il s’agirait de MM. Hamidouche et Temmam. Une information confirmée par Mouloud Salhi, un élu du bloc opposant, qui se dit « heurté » par ces comportements : « cette situation, nous l’avions prédite il y a quelques temps. Tout le monde sait que c’est une alliance douteuse et contre nature. Ce n’est pas une équipe qui peut tenir plus de sept mois. Et nous y voilà. Le clash est annoncé », commente-t-il. La procédure qui aurait été engagée par le maire devrait être envoyée aux « autorités compétentes», selon notre source. Huit mois après l’installation de la nouvelle assemblée, la commune d’Akbou plonge dans une inertie hors du commun. Plus de 80 projets inscrits sont en état de blocage. D’après de nombreux témoignages, à aucun moment, l’assemblée n’a connu autant de problèmes et de luttes, notamment entre les membres de l’exécutif. Certains accusent le maire de prendre des décisions en solo et sans concertation avec les autres élus. La rue à Akbou commence à spéculer sur un éventuel « gel de l’assemblée », si le train de développement ne remonte pas sur rails.
M. C.