Le Premier secrétaire national du Front des forces socialistes, M. Ahmed Betatache a animé vendredi soir une conférence-débat à la salle des fêtes de la municipalité de Kherrata, devant les militants et les sympathisants du parti. La salle, faut-il le signaler, était pleine à craquer, et la plupart des présents étaient des jeunes venus surtout découvrir le nouveau leader du parti. Le conférencier a déclaré d’emblée à l’assistance que cette rencontre organisée à Kherrata, ville historique du 08 Mai 45, est sa première sortie publique après sa nomination au poste de premier secrétaire du parti. « C’est un grand honneur d’être parmi vous, car les habitants de cette commune ont donné le plus cher de leur vie et se sont sacrifiés corps et âme pour que vive l’Algérie libre et indépendante » a-t-il souligné tout en plaidant pour la reconnaissance pure et simple des martyrs tombés au champ d’honneur que ce soit ceux du 08Mai 1945 ou ceux de 1963. « Il faut que l’état fasse quelque chose pour les rétablir dans leurs droits » a-t-il revendiqué. Abordant le sujet relatif aux mouvements de révolte actuelles secouant certains pays arabes, le responsable du plus vieux parti d’opposition dit clairement que le FFS ne peut s’inscrire dans une telle aventure : « Le FFS œuvrera pour le changement mais d’une manière pacifique. L’Algérie a payé un grand tribut durant la décennie noire, plus de 200 mille morts, des milliers de disparus et d’orphelins. Sincèrement, on ne peut pas cautionner cette politique de violence, laquelle, faut-il le signaler, n’a apporté que misère et destruction », a-t-il expliqué. Revenant sur la dernière participation du parti aux élections législatives, M. Betatache dira que « la participation du FFS à ces élections était tactique à l’effet de consolider l’unité nationale et d’éviter ce qui se passe dans certains pays voisins,» tentant ainsi d’argumenter les décisions de son parti. Ce n’est que vers minuit, que le micro fut accordé aux adhérents et militants lesquels ont posé des tas de questions sur la politique générale du parti auxquelles le conférencier a répondu dans un langage franc et direct.
S. Chenouf