"Le comité culturel est indépendant de l’APC"

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Le comité culturel de Tizi-Gheniff, créé officiellement dans le cadre de la loi 90/13, qui gère les associations, est devenu presque incontournable dans la région. Toutes les festivités artistiques, programmées, ont été jusque là couronnées de succès. Le gala d’Akli Yahiatène, animé le 2 août dernier, en est un parfait exemple.

La Dépêche de Kabylie : Pourquoi avoir cré un comité culturel de Tizi-Ghenif ?

Mohamed Bougaci: C’est tout simple. C’est pour le distinguer des autres associations. Je tiens aussi à préciser qu’il n’est ni une association affiliée à l’APC, encore moins une commission culturelle qui en dépend. 

C’est un comité indépendant. Maintenant pour ce qui nous animé à le faire, je pense que c’est la situation générale qui sévit dans la région. Ces dernières années, notre région commence à être gangrenée par tant de fléaux sociaux tels le suicide, l’alcool, la drogue, les vols. 

C’est pourquoi nous avons voulu sensibiliser nos jeunes face à ces dangers qui les guettent. 

Les objectifs sont alors fort clairs. 

Et puis en tant qu’artiste, je me sens interpellé pour m’impliquer davantage dans ce qui se passe dans cette région à ma manière. 

Pourriez-vous nous parler des activités réalisées par votre comité ?

Tout d’abord, je tiens à rappeler que nous avons organisé depuis 2009 jusqu’à mai dernier quatre éditions du festival national de la musique folklorique (Idhaballen). Nous avons également organisé deux foires du livre. 

Aussi à travers notre comité une jeune collégienne a représenté la région dans un colloque sur l’histoire de la wilaya III historique à Bechar. 

Par ailleurs, nous avons créé des disciplines dans le domaine de la formation professionnelle telles une section de broderie, une troupe théâtrale, et un groupe de musique moderne avec leurs propres moyens. 

Revenons au fonctionnement de votre comité. D’où tenez-vous vos financements? 

Il fonctionne avec ce que lui accorde l’APC comme subventions, mais aussi avec la contribution de la direction de la culture de wilaya.

Quel est l’apport de la direction de la culture ? 

La direction de la culture, à sa tête le directeur, M. Ould Ali El Hadi, a toujours soutenu le comité. 

Elle n’est pas seulement un partenaire dans la promotion de la culture à Tizi-Gheniff, mais un acteur actif. C’est grâce à elle que les activités culturelles ont retrouvé leur place dans notre région.

Quelle appréciation faites-vous du gala animé récemment par Akli Yahiatène ? 

C’était une grande réussite. Rassembler six mille personnes à Tizi-Gheniff n’est pas chose aisée. Sachant qu’aucun petit incident n’a été signalé. 

Les services de sécurité ont, eux aussi, apprécié l’organisation et le comportement des personnes venues assister au gala. 

Encore une fois, la direction de la culture a été fidèle à ses engagements, elle y est pour beaucoup dans l’organisation du concert.

L’APW de Tizi-Ouzou nous a aussi beaucoup encouragé. 

Tout comme la daïra et l’APC.      

Entretien réalisé  par Amar Ouramdane 

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