Les prémices d’un nouveau record

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La valse des entraîneurs a repris de plus belle dans le championnat de Ligue 1 algérienne de football cette saison, puisqu’ils sont trois coachs à avoir déjà été « sacrifiés » au bout de trois journées seulement de compétition, prédisant un autre record en la matière après celui de l’exercice passé. C’est une moyenne d’un entraîneur limogé après chaque journée qui est en train de s’établir dans le championnat du premier palier, après le « divorce » entre l’ES Sétif et le technicien français, Hubert Velud, à la suite du nul concédé par « l’Aigle noir » sur son terrain face au MC Oran (1-1), vendredi dernier, dans le cadre de la mise à jour (2e journée) du Championnat. Pourtant, l’ESS qui défend son titre de champion pour la deuxième saison de rang, occupe la première place au classement, affichant ainsi ses ambitions pour rester toujours aux devants de la scène. Cela ne semble pas pour autant convaincre la direction du club qui reproche à Velud les résultats en dents de scie réalisés en coupe de la Confédération africaine, où l’équipe n’a encore remporté aucun match dans la phase des poules et se dirige droit vers l’élimination. Un alibi loin d’être « cautionné » par les observateurs. Car les dirigeants sétifiens auraient pu mettre fin aux fonctions de leur entraîneur après le troisième nul de leur formation dans cette épreuve continentale, concédée à domicile, face au FUS de Rabat (1-1) et ne pas attendre une autre semaine pour décider de l’éviction du sélectionneur du Togo. Aussi, le président de la section football et l’homme fort du club, Hassan Hamar, n’aurait pas d&ucirc,; estiment encore les observateurs, s’engager à ne laisser partir son entraîneur que « si ce dernier désirait lui-même » quitter la maison ententiste. Des propos qu’il avait tenus, mardi dernier, dans la foulée de la joie de la victoire réalisée sur le terrain du CR Belouizdad (1-2) comptant pour la troisième journée du championnat. Les résultats ne semblent pas être le seul critère qui détermine l’avenir d’un entraîneur au sein d’une équipe, font remarquer les spécialistes, étayant leurs dires par le sort réservé également à Abdelkader Amrani, poussé vers la porte de la sortie dès le premier match du championnat, malgré la belle victoire réalisée par son équipe face au vice-champion, l’USM El Harrach (3-1). « Je trouve anormal qu’un président de club vienne me demander des comptes au lendemain d’une victoire face au 2ème de l’exercice précédent et de surcroît, après le premier match de la saison sous prétexte qu’il n’a pas été convaincu par la manière de jouer de l’équipe », avait déclaré Amrani à l’APS. Son collègue Lyamine Bougherara n’a pas été mieux « gâté » avec le nouveau promu, le CRB Aïn Fakroun, sauf que les dirigeants de ce dernier ont « patienté » durant trois semaines avant de sceller le sort de l’ancien portier international qui s’est retrouvé contraint de jeter l’éponge après une troisième défaite pour autant de matchs. Il est vrai que dans le cas de Bougherara, les résultats ne plaidaient guère pour lui, mais son départ « n’est pas une solution », a-t-il affirmé au lendemain de sa démission.

Le recordman de longévité est sur un siège éjectable

Il se trouve que même l’entraîneur qui détient le record de longévité dans le championnat de Ligue 1, à savoir Boualem Charef (il entame sa sixième saison de suite avec l’USM El Harrach), est sur un siège éjectable en ce début d’exercice marqué par trois échecs consécutifs de son équipe. Certes, le président du club, Mohamed Laib, s’est empressé de le rassurer en lui renouvelant sa confiance, mais ceux qui sont au fait des choses dans le football algérien ne voient pas en cette attitude une « garantie » quant au maintien de Charef à la barre technique d’Essafra. Certains vont même jusqu’à dire que l’homme jouera, désormais son avenir, samedi prochain, lors de la réception de l’USM Alger dans un derby très attendu pour le compte de la 4e journée du championnat. L’ancien sélectionneur national adjoint durant la coupe d’Afrique des nations (CAN-2004) en Tunisie, est le mieux indiqué donc pour s’ajouter à la liste « noire » des entraîneurs « maudits » par leurs dirigeants et supporters. Tout comme du reste, Abdelkader Iaiche au MC El Eulma, lui aussi attendu au tournant après le départ raté de son équipe qui comptabilise un seul point en trois matchs, après deux défaites à domicile. Lors de la saison passée, seuls l’ESS, l’USMH, le CS Constantine, qui ont terminé aux trois premières places, ainsi que la JSS, ont maintenu leurs entraîneurs respectifs du début jusqu’à la fin du championnat. En revanche, plusieurs clubs se sont amusés à changer de coachs, au point où le MC Oran par exemple a vu défiler, pas moins de sept techniciens sur sa barre technique pendant un seul exercice. « Un triste record », ont commenté ses fans eux mêmes.

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