La population paye des citernes à 1 000 DA l’unité

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La commune d'Ath Mansour, à 45 km au sud-est de Bouira, vit un problème d’eau profond et chronique.

Cela fait des années que cette situation perdure, sans qu’une solution durable ne soit trouvée. Selon M. Kebabi, membre de l’exécutif communal, la distribution de l’eau potable est drastique avec une disponibilité « de 12 heures tous les 4 jours ! », affirme-t-il. Cette pénurie contraint les habitants à se procurer l’eau potable par moyen de citernes qu’ils payent entre 800 et 1000 dinars. Les jerricans et autres bidons font leurs apparitions. Il n’est pas rare de voir des chefs de familles ou des enfants munis de ces récipients, afin de s’approvisionner en eau. A cette crise d’eau potable s’ajoute, selon notre interlocuteur, la vétusté du réseau d’AEP lequel est constitué de conduites galvanisées, ce qui induit leur rouille et leur délabrement. Leur durée de vie ne dépasse pas les 20 ans, alors que dans le cas d’Ath Mansour, des conduites dataient de l’ère coloniale même! L’APC est donc confrontée à la rénovation du réseau d’AEP qui présente d’innombrables imperfections. Concernant l’eau, la commune garde toujours l’espoir de disposer, à longueur de journée, ce produit précieux, puisqu’un projet de raccordement du réseau d’AEP aux eaux du barrage de Tilesdit, situé dans la commune de Bechloul, est envisagé selon notre vis-à-vis qui dira dans ce sens : « Nous avons eu une promesse de la direction de l’hydraulique d’alimenter notre municipalité à partir du barrage de Tilesdit ». En attendant que cette « promesse » soit réalisée, les habitants de la municipalité d’Ath Mansour continuent de vivre dans le stress…hydrique !

Y. Samir

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