La route d’Ahrik impraticable

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Au grand dam des deux mille habitants que comptent les régions de Tarik, Imeloueche, Ahrik et Imarzoguen, le tronçon Tizi El Oued – El Annab, d’une distance d’un kilomètre et demi approximativement, est dans un état de dégradation lamentable et tout laisse entendre, selon les informations qui se colportent dans la périphérie, que sa prise en charge risque de tarder suite à sa non retenue sur le calendrier des projets prioritaires urgents à réaliser par les élus. Une situation hétéroclite qui continue de meubler les discussions des riverains, qui se liment les « griffes » en vue d’une réaction commune pour se faire entendre et demander un droit garanti par la république, et surtout mettre toute la lumière sur une région boudée par les transporteurs de voyageurs contraints de chercher l’alternative la plus adéquate pour rentabiliser leur quotidien et éviter les pannes récurrentes de leurs véhicules. « C’est un clin d’œil inexpliqué de la part de tous les élus qui se sont succédés à la tête de l’APC », lance avec amertume un chauffeur de la région, qui n’est pas allé du dos de la cuillère fustiger les autorités à tous les niveaux. « Cet hiver, il est à craindre que cette piste se dégrade d’avantage si des mesures urgentes tardent à voir le jour, devant l’inexistence de caniveaux pour le drainage des eaux de pluie et la prolifération des nids de poules et autres désagrément relatifs au rétrécissement de la chaussée ». Parallèlement, le degré de craintes et appréhensions qui grandissent devant l’état de détérioration avancé dudit tronçon, des folles rumeurs portant sur la « vraisemblable» décision des élus inhérente à l’opération de bitumage du tronçon Boulzazen – Aguemoun de plus de cinq kilomètres pour un nombre d’habitants insignifiant, faisant fi à la route d’Ahrik dont l’ouverture date de l’aire coloniale, jugée praticable et par ricochet sa programmation est exclue du tableau des « urgences ». Au rythme avec lequel avancent les choses, faudra-t-il une commission d’enquête pour déterminer les régions prioritaires ? De toute manière, si l’ardeur avec laquelle les candidats aux élections sollicitent le citoyen suit la volonté de le servir aussi avec la transparence la plus totale par degré de priorités des besoins des régions, il n’y aura plus jamais de place au favoritisme et au sectarisme. Hélas, la réalité est autre, car « l’humble » n’est qu’une passerelle utilisée juste pour accéder aux privilèges de la responsabilité et comme dit l’adage de nos terroirs « après moi le déluge ».

Rabah Zerrouk

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