Le Cnapest-Elargi reconduit sa grève

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Le rassemblement de protestation que devaient tenir, hier matin, le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-Elargi), et le syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale, a été empêché par les services de l’ordre.

Les services de sécurité qui étaient présents sur place, depuis le début de la matinée, ont sommé les manifestants de se disperser et de quitter les lieux. Des arrestations auraient même été enregistrées, à se fier aux déclarations de syndicalistes. Selon le chargé de communication et de l’information du Cnapest-Elargi, « plus de 400 enseignants ont été malmenés et embarqués », a déploré notre interlocuteur. De son coté le coordinateur national de cette entité syndicale dira que « des mesures répressives ont été prises par les autorités en vue d’empêcher les manifestants ». Ce syndicaliste a, à cet effet, dénoncé « toutes les formes de pression et d’entraves au libre exercice du droit syndical, dont font objet les délégués syndicaux et adhérents du Cnapest-Elargi ». Sur ce dernier registre, la même source a lancé un appel aux pouvoir publics pour mettre fin aux « dépassements et aux intimidation pratiqués à l’encontre des syndicalistes ». M. Nouar Larbi a, en outre, déploré le fait que « le ministère de tutelle n’a même pas pris la peine de nous appeler au dialogue, pour essayer de trouver des solutions adéquates aux problèmes des professeurs de l’enseignement secondaire (PES) ». Tout en appelant la tutelle à ouvrir les portes d’un dialogue « sérieux », le coordinateur national de ce syndicat exige la réintégration des professeurs licenciés, pour activité syndicale, dans leur postes de travail et appelle au respect du libre exercice du droit syndical et du droit de grève. À souligner que le Cnapest-Elargi a reconduit, hier, sa grève d’une journée renouvelable, laquelle se poursuivra également aujourd’hui, et ce, « jusqu’à prise en charge totale de sa plate-forme de revendications. » Le SNTE convoquera, pour sa part, son conseil national aujourd’hui pour décider de la suite à donner à son mouvement de grève. Cette entité syndicale n’écarte pas le recours à une grève ouverte.

L. O. Challal.

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