Aït Abdelmoumène, ce village relevant de la commune de Tizi N’Tléta, souffre de multiples carences.
Niché sur les hauteurs de la Kabylie, le hameau manque encore d’un réseau routier potable. Ce dernier est dans un état de dégradation très avancée à cause des travaux de rafistolage effectués sur le nouveau réseau d’eau, il y a de cela plus de deux années, et la réalisation du réseau du gaz de ville. Les deux entreprises en charge de ces projets n’ont malheureusement pas effectué les travaux de remise en l’état des lieux comme prévu dans le cahier de charge après chaque fin d’un projet. « Les travaux de réalisation de la conduite d’eau reliant les deux réservoirs ont détérioré la chaussée. L’entreprise réalisatrice n’a rien fait pour améliorer l’état du réseau routier. Les travaux du raccordement au gaz de ville, achevés il y a plus d’un ans, ont ajouté leur touche tragique. Grosso modo, rien n’a été fait pour soigner l’image des routes. L’APC, elle aussi, n’a pas jugé utile de faire les petits travaux d’entretien ». Par ailleurs, faut-il le signaler, les quartiers Bouchata, Aït Ouahcène, Nadour et Tigrine et encore le village d’Aït El Hadj Ali, ne sont pas encore raccordés au gaz de ville. Une commodité que les villageois ne cessent de réclamer. Les citoyens de ce village plongé dans le noir réclament également l’éclairage public. Un cri de détresse a été lancé aux responsables concernés.
La santé et le sport… ces parents pauvres !
En dépit de son potentiel humain et les jeunes talents dont dispose la localité de Tizi N’Tléta, les responsables locaux n’accordent malheureusement pas d’intérêt au secteur de la jeunesse et des sports. En plus du manque de maisons de jeunes, de foyers, de bibliothèques, d’aires de jeu, de stades, les responsables municipaux n’ont alloué au trois clubs en exercice, à savoir la JST (Judo), le MSA (football) et la JSA (Karaté) que 17 millions de centimes pris dans le BP et une vingtaine de millions de centimes dans le BS. Les dirigeants des clubs signalent l’insuffisance de cette somme « dérisoire » pour gérer toute une saison. « C’est l’asphyxie financière», tonnera M. Taleb, président du MSA. Ce dernier nous fera savoir par ailleurs qu’une somme de 180 millions a été accordée par l’APW de Tizi-Ouzou aux trois clubs de Tizi N’Tléta. « Les trois clubs ont bénéficié de subventions plus élevées de celles accordées par l’APC», affirme-t-il. Le manque d’infrastructures de jeunesse risque d’exposer nos jeunes aux fléaux sociaux. La délinquance les guette. Les cambriolages sont monnaie courante. L’insécurité règne…Ce qui pousse les gens à chercher refuge ailleurs. « Pour remédier à la situation, il faut que nos responsables octroient les moyens nécessaires pour occuper cette jeunesse en déperdition. » Il est à signaler sur un autre sujet que cette localité comptant plus de 12 000 habitants, ne dispose que d’une unité de soins éloignée. Les malades préfèrent d’ailleurs aller à souk El Tenine. Une destination vers laquelle, au moins, les moyens de transport sont disponibles. Les habitants demandent aux responsables concernés de réaliser une autre unité de soins du côté de Tassoukit.
A. G.

