La quatrième session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Bouira, s’est déroulée, hier, à la salle de conférences du siège de la wilaya.
Lors de cette session, plusieurs points étaient à l’ordre du jour, notamment l’adoption du Budget primitif (BP) de l’exercice 2014 et l’examen du rapport de la commission de wilaya, consacrée au secteur de l’Hydraulique. Mais avant cela, le SG de la wilaya a procédé à la lecture d’un rapport faisant état de la prise en charge des recommandations faites par la commission d’élus, relative au secteur des Travaux publics. Pour rappel, cette commission avait, lors de la dernière session de l’APW, vivement critiqué le DTP de Bouira, en faisant étalage des « incohérences » et autres « défaillances » de ce secteur. Ainsi et parmi les recommandations retenues, le SG de la wilaya citera : « La création d’une commission de suivi, chargée de la cohésion entre le secteur des Travaux publics et celui de l’Urbanisme et la mise en place d’une commission ayant pour objectif l’accompagnement et la surveillance des Bureau d’études dans leur travail ». Selon le conférencier, cette dernière commission aura « la tâche de superviser l’ensemble des bureaux d’études activant à travers le territoire de la wilaya. Car, ces derniers sont la clé de la réussite « d’un projet ou la cause de son échec », a-t-il précisé. Autre point inclus dans les recommandations prises en compte, celui relatif au phénomène des ralentisseurs anarchiques. « Dans le souci de mettre fin à l’anarchie qui frappe ce segment, nous avons décidé de créer une commission de wilaya, qui devra trancher de la pose ou non des ralentisseurs et au cas échant, décider d’enlever certains qui représentent un danger pour les usagers de la route », a-t-il mentionné. Par la suite, les différents élus présents se sont penchés sur l’adoption du BP 2014. Ce dernier, qui est de l’ordre de 2 milliards et demi de dinars, a été pour ainsi dire expédié par les membres de l’APW. Dans le détail, les membres de la commission chargée d’élaborer ce budget, lui ont infligé une cure « d’amaigrissement », car plusieurs diminutions ont été enregistrées dans le volet fonctionnement. À titre d’exemple, le budget de Poste et Télécommunications s’est vu amputé de 3 millions et demi, passant de 19.5 à 16.5 millions de dinars. Idem pour le secteur de la DJS qui s’est vu défalqué de 13 millions de dinars, passant de 50 à 37 millions de dinars. Ces « coupes » budgétaires ont également touché les aides aux diverses institutions de l’État. Concernant le volet de l’équipement, c’est le cas inverse qui a été relevé car plusieurs augmentations dans divers secteurs ont été programmées. En effet, le budget alloué à l’acquisition des bus et autres moyens de transport a été porté à 7 millions de dinars, soit une hausse d’un million. Les différentes APC de la wilaya se sont vues « gâtées » avec pas moins de 16 millions supplémentaires. Mais la hausse qui a ravi l’ensemble des élus, est celle destinée à la réfection des établissements scolaires qui menacent ruine, car une enveloppe estimée à 5 millions de dinars a été rajoutée au budget initial, le faisant passer de 30 à 35 millions de dinars. Il est à souligner que le vice P/APW de Bouira, M. Ziane Slimane, n’a pas manqué de féliciter ladite commission pour « La sagesse de ses choix », a-t-il indiqué.
Le satisfecit des élus
Dans la foulée, les membres de la commission chargée d’établir un constat sur le secteur de l’hydraulique ont exposé leur rapport. Ce dernier est assez flatteur sur la situation du réseau AEP à travers l’ensemble du territoire de la wilaya et va dans le sens des assurances données par le directeur des ressources en eau. En effet, ce dernier avait mis en exergue, le 25 septembre dernier lors d’un conseil de willaya destiné à l’examen de son secteur, les « perspectives prometteuses » de l’hydraulique au niveau de Bouira. Ainsi, il a été fait état de deux opérations se rapportant à la mise à niveau de plusieurs réseaux de distribution. La première opération aura permis la réhabilitation des canalisations d’eau potable dans les communes de : Bouira, Aomar, Bordj Okhris, Mesdour, Ouled Rached, El Asnam, Bechloul, Ath Laqsar, Sour El Ghozlane et Haïzer. Quant à la seconde qui est en cours de réalisation, touche les communes de Lakhdaria, Taguedit, Saharidj, Ain Laloui, Ain Lahdjer, Khabouzia, El Adjiba, El Hachimia… etc. S’agissant de l’alimentation en eau potable à partir des trois barrages, le directeur de l’Hydraulique soulignera qu’ « actuellement, la retenue de Tilesdit approvisionne déjà les communes de Bouira, Bordj Okhris, Mesdour, Taguedit, Oued El Berdi et Ait Laâziz ». Pour cette dernière, la première tranche est achevée et mise en service afin d’alimenter la localité d’Ighil Boumourène. Une deuxième tranche est en cours de réalisation et permettra à terme la couverture de l’ensemble de la commune. Hier, les membres de ladite commission ont souligné « les progrès » réalisés en matière de raccordement des localités de la willaya. Mais en parallèle, les rapporteurs de cette commission ont relevé certains « dysfonctionnements », auxquels ils ont soumis quelques recommandations aux services de la wilaya. Parmi elles, on citera : « l’extension du réseau d’alimentation à partir des barrages de Koudiat Acerdoune et Tilesdit, l’exploitation rationnelle des nappes phréatiques, la rénovation et la réhabilitation des canalisations des eaux usées à travers l’ensemble de la wilaya, la mise en place de stations d’épuration au niveau des communes de Kadiria, Bir Ghbalou, El Hachimia et M’Chedellah et l’inscription de la réalisation de futurs barrages d’eau à Lakhdaria et El Mokrani… ».
Ramdane B.