Le lycée Slimane Amirat menacé

Partager

Livré en 2001 et mis en service en octobre 2002, le lycée Slimane Amirat a depuis fonctionné à plein régime. Il accueille, chaque année, entre 500 et 700 élèves avec une moyenne de réussite au Bac importante, malgré les contraintes reliées aux reliefs de son emplacement, les spécificités géographiques et climatiques de l’endroit où est érigé. Des spécificités qui n’ont pas tardé à se répercuter négativement sur l’infrastructure. En effet, cet établissement, réalisé sur le flanc d’une haute colline exposée aux affres climatiques exceptionnellement violents pour le fait qu’il culmine à 600m d’altitude, ne tardera pas à afficher des affaissements qui ébranlèrent l’infrastructure et l’assiette du terrain sur laquelle elle est réalisée accompagné de fissures sur les murs porteurs et les murs de consolidation. C’est le cas notamment du bloc pédagogique dont le rez-de-chaussée est aménagé en salle de labo. L’une d’elle, située en plein milieu du bloc, s’est brusquement affaissée en 2006. Un incident qui s’est produit fort heureusement de nuit en l’absence des élèves. La densité de l’affaissement était telle que les tables maçonnées réalisées le long des murs de cette salle se sont détachées et en partie effondrée. Cette salle a été depuis fermée et réformée par mesure de sécurité. Ce phénomène s’est aussi répercuté sur le mur d’enceinte de la partie basse réalisée sous forme de mur de consolidation parcouru dans tous les sens par des lézardées. Cela au même titre que les murs porteurs du bloc pédagogique sur lesquels apparaissent des fissures verticales qui s’élargissent d’année en année. Les effets de ces continuels glissements de terrain sont aussi remarquables sur le mur de soutènement de la cour du 2ème niveau laquelle a perdu sa forme plate pour se transformer en dos de chameau à cause toujours des affaissements de terrains. Une partie d’elle n’est ni aménagée, ni renforcée par un ouvrage de consolidation, ce qui risque d’entraîner la cantine scolaire et le bloc des logements de fonction situés au-dessus de cette espace. Rappelons que l’ex-wali, lors de sa visite dans cette commune, en juin 2012, a donné des instructions fermes pour un diagnostic urgent par les services techniques compétents. Il a insisté à ce que des mesures soient prises pour réduire les retombées de ces mouvements géologiques, mais, à présent rien n’a été encore fait pour épargner les élèves du danger, a-t-on constaté sur les lieux.

Oulaid Soualah

Partager