L’expression de “vive voix” n’a jamais été aussi pertinente et adéquate que lors de l’intervention du ministre de l’Intérieur pour couper court au rumeurs les plus indélicates, voire les plus macabres. “Ai-je une voix de moribond ?”. C’est par cette question très affirmative que Zerhouni a démenti une fois pour toutes, sur les ondes de la Chaîne III, les racontars sur sa santé. Sur la lancée, le ministre de l’Intérieur a tenu à confirmer qu’il a subi une greffe de rein et qu’il est gardé en observation dans l’hôpital parisien, pour “quelques semaines encore” et ce, pour une meilleure “gestion du traitement anti-rejet”. Zerhouni a souligné que les moyens de communication modernes lui permettent de suivre l’actualité nationale et de remplir sa mission, secondé » par une bonne équipe » sur le terrain. Avant de réconforter l’opinion publique sur son état de santé, il s’était exprimé par le même canal sur les élections partielles en Kabylie, estimant, » comme Laskri » (qui l’avait précédé sur le même sujet) que ce scrutin a » permis la réhabilitation du politique « , avant d’ajouter : » les citoyens ont compris qu’il faut sortir du chaos, par le biais des institutions élues. L’élection s’est déroulée dans une totale transparence, socle de la réforme de l’Etat telle qu’engagée par le président de la République depuis le premier mandat. Il n’y a pas eu de contestation notable, sauf par ceux qui se sont installés dans un esprit de conspiration « . Et le ministre de l’Intérieur de conclure : » maintenant, il s’agit de remettre les communes au travail, et grâce à la maturité des nouveaux élus, de combler tous les retards qu’a connus la région « .
N. Stambouli