La situation sécuritaire en Libye a atteint un degré non maîtrisable, qui engendre pour ses voisins de grands dangers de déstabilisation, et c’est pour y remédier que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, doit s’y rendre aujourd’hui.
Cette visite d’une journée, le temps de rencontrer les responsables et de discuter « avec les frères libyens des moyens à mettre pour coordonner les efforts entre les deux pays en matière de sécurité » et de dégager la voie pour une collaboration efficace entre les pays. Nul n’ignore que la situation sécuritaire en Libye continue d’être très précaire. A telle enseigne qu’en dépit des mesures du gouvernement libyen pour remédier aux lacunes sécuritaires, « les faibles capacités des institutions politiques et militaires demeurent extrêmement préoccupantes », si l’on devait se référer aux déclarations Tarek Mitri, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye. L’Algérie, pays voisin, qui partage un tracé frontalier de plus de 1 400 kilomètre, se sent, légitimement, inquiète et fait siennes les retombées d’une quelconque détérioration de la sécurité dans cette région commune. Selon les autorités algériennes, la maîtriser de la situation dans la région est primordiale, faute de quoi, il est impossible de réaliser un quelconque développement. Ce que partage également d’autres acteurs libyens de la vie politique. C’est ainsi que sur place, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ravivera le souhait de l’Algérie d’intensifier la coopération entre les deux pays, laquelle sera illustrée par, notamment, l’entraide entre les polices des deux pays. Pour rappel, une délégation de la police libyenne avait été reçue, en avril dernier, par le général major Abdelghani Hamel, patron de la DGSN, à l’effet de concrétiser la possibilité de formation de policiers libyens en Algérie. C’est dire le souci de l’Algérie d’instaurer un climat de paix à ses frontières, par le truchement d’une coopération sécuritaire intense et efficace, pour parer à toute éventualité d’incursion terroriste. L’attaque du site gazier de Tiguentourine en est l’exemple le plus édifiant.
Ferhat Zafane