Le plus faible taux de raccordement à M’Chedallah

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Bouira est, selon les responsables locaux, l’une des wilayas qui a le plus fort taux de raccordement au gaz naturel avec près de 70% du territoire couvert par cette énergie. Pourtant, les différentes localités de la wilaya ne sont pas sur le même pied d’égalité. Ainsi, le taux de couverture du réseau du gaz naturel au niveau de la daïra de M’Chedallah est à peine de 40%, selon les dernières statistiques arrêtées à la fin de ce mois de décembre. Celles-ci relèvent, pour ce qui est de l’électricité un taux de raccordement de près de 96%. Les communes qui accusent le nombre le plus élevé de foyers qui n’ont pas encore bénéficié de cette commodité sont celles situées en montagne, telles qu’Aghbalou, Saharidj et Ahnif. Ceci, en raison, d’abord, des difficultés d’accès et au terrain fort accidenté et rocailleux, ensuite, de l’absence d’entreprises suffisamment équipées et aptes à intervenir sur ce genre de terrains. À cela s’ajoutent des oppositions de particuliers, dont le tracé et l’itinéraire des réseaux de transport du gaz traversent leurs terrains. Des oppositions qui engendrent énormément de retard. Les statistiques concernant des raccordements par commune montrent qu’à Ahnif, sur 2312 foyers électrifiés, 842 seulement sont raccordés au gaz naturel. Chorfa compte 4080 foyers électrifiés et 1805 raccordées au gaz naturel. A Saharidj, 2012 foyers sont électricités et 808 raccordés au gaz. A M’Chedallah, 6659 maisons sont alimentés en électricité et 3625 raccordées au gaz naturel. A Ath Mansour, 2323 foyers sont électrifiés et 1085 ont bénéficié du gaz naturel. Et enfin, la commune d’Aghbalou compte 4465 électrifications et seulement 522 raccordements au gaz naturel. Cette dernière ayant le taux le plus élevé de foyers non raccordés prés de 90%. Au niveau de la localité de Takerboust, les citoyens désespèrent de pouvoir, un jour, se chauffer par cette énergie. En effet, les difficultés qui surgissent au niveau de cette localité dont la population frôle les 14000 âmes, sont multiples et complexes. Ce village étant l’un des plus anciens de la région, affiche une certaine anarchie sur le plan urbanistique, avec des ruelles étroites, d’où la nécessité d’effectuer les travaux manuellement, un facteur qui décourage les entreprises auxquelles est confié le projet et qui finissent par plier bagages. À cela, s’ajoute en plusieurs endroits les difficultés d’accès pour les équipes d’intervention de la Sonelgaz en cas d’accident sur le réseau du gaz et, enfin, la présence des réseaux d’AEP et d’assainissement au niveau de certaines ruelles, dont la cohabitation avec celui du gaz naturel est incompatible. Un cas de figure sur lequel devrait se pencher, en priorité les responsables de la SDC et les autorités locales, pour y dégager des solutions, d’autant plus que ce village enregistre le plus important taux de pluviométrie, chutes de neiges et verglas. De plus, cet état de fait, qui reste à l’origine du blocage de la circulation routière sur plus de 20 Kms sur la RN15 reliant Aghbalou à la RN26, provoque l’isolement des villages de cette commune durant les jours de perturbation climatique. Reste à espérer qu’en 2014, le nécessaire soit fait pour raccorder le maximum de foyers à cette commodité qui est d’une nécessité absolue, d’autant plus que le gros des travaux a été fait et que le réseau du transport est d’ores et déjà réalisé.

O. S. et R. B.

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