Marche nocturne des résidents

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Les résidents de la cité universitaire (garçons) de Boukhalfa sont sortis dans la nuit de dimanche dernier dans la rue pour une action de protestation, afin de dénoncer, encore une fois, les conditions d’hébergement au sein de leur résidence universitaire qui «laissent à désirer» et qui sont caractérisées, notamment, par « le climat d’insécurité qui y règne ».

Quelques centaines de résidents sont, ainsi, sortis de leur résidence, vers 22h, et ont tenté de joindre le chef-lieu et le siège de la wilaya, empruntant la rocade nord. La marche des protestataires a eu lieu dans le but de dénoncer l’insécurité dans la résidence U. Un problème qui n’a cessé de faire réagir les étudiants, que ce soit dans les résidences ou au niveau des campus et de la faculté Mouloud Mammeri. Ils entendaient, par leur action, inciter les responsables concernés à augmenter le nombre d’agents de sécurité au sein de leur résidence.  Ils réclament que l’on prenne en compte, dans les recrutements de ces agents « d’autres conditions et profils, notamment la compétence et le niveau d’instruction et/ou de formation », souligne un représentant des étudiants, contacté par nos soins. Par le renforcement en agents de sécurité les résidents attendent une mise en place d’instructions fermes afin d’interdire l’intrusion de personnes étrangères à l’intérieur de la cité. « Plusieurs débordements ont été enregistrées suite à des bagarres entre des résidents et des étrangers», souligne-t-on. D’autre part, les résidents ont dénoncé lors de la manifestation, le retard enregistré dans l’achèvement des travaux de réaménagement de leur résidence. Le représentant des étudiants, contacté par nos soins, ajoute que d’autres doléances ont été jointes aux revendications de ces « manifestants de nuit ». C’est le cas notamment de la « nécessité d’améliorer la qualité des repas servis au niveau de la cité ». Les résidents ont également réclamé le départ du directeur de la cité universitaire et de celui des œuvres universitaire de Hasnaoua. La marche a néanmoins été stoppée par les forces de police à proximité du centre de formation professionnelle Khodja Khaled, puisque les étudiants ont été empêchés de poursuivre leur chemin jusqu’au centre-ville de Tizi-ouzou. Les autorités locales, notamment, le chef de cabinet du wali, accompagné du chef de daïra, du directeur des œuvres universitaire de Hasnaoua (Douh) et de représentants des services de sécurité ont, par ailleurs, vite fait de se déplacer sur les lieux afin d’éviter tout débordement ou accrochage entre les jeunes résidents et les forces de sécurité. « Le chef de cabinet du wali s’est engagé à se pencher sur nos doléances », dira le même représentant des étudiants. Il est à noter que les étudiants n’en sont pas à leur première action de ce genre, puisque des marches similaires ont été pour rappel, organisées en mars 2011 et décembre 2012. Les revendications des étudiants étaient presque les mêmes que celles d’hier.

Tassadit Ch.

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