Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, a indiqué hier à Alger, que l’état est déterminé à prendre en charge les problèmes des éleveurs bovins de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour rappel, ces derniers ont annoncé une grève pour aujourd’hui et demain, pour notamment revendiquer la révision à la hausse du prix du lait. En effet, le ministre a affirmé que l’Etat est déterminé à accompagner cette catégorie et à l’accompagner pour trouver des solutions à ses préoccupations. Par ailleurs, le ministre a fait état de la fermeture de 10 unités de production de lait et dérivés, impliquées dans le détournement de poudre de lait pour la fabrication de produits non conventionnés. « Les investigations ont confirmé l’implication de 10 laiteries dans le détournement de la poudre de lait au profit de produits non conventionnés. Ces unités ont été définitivement fermées pour infraction à la loi », a déclaré M. Nouri, en marge de la réunion d’évaluation des contrats de performance du secteur de l’agriculture, précisant que les investigations se poursuivaient pour d’autres unités, qui seront fermées si leur implication était avérée. Le cahier des charges liant l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) aux laiteries, fait obligation à ces dernières d’utiliser la poudre de lait dans la production du lait pasteurisé en sachet (25 DA) subventionné par l’Etat. Plusieurs wilayas du pays, dont Alger, ont connu, durant le début de l’année en cours, une perturbation dans la distribution accompagnée d’une hausse des prix des produits dérivés. Cette perturbation est due, selon les professionnels de la filière lait, à une hausse des prix de la poudre sur le marché mondial et aux dysfonctionnements dans le réseau de distribution. Selon les données présentées lors de la réunion d’évaluation, les wilayas de Sétif, Sidi Bel Abbés et Skikda ont réalisé 19% de la production nationale. 650 communes ont réalisé 80% de la production nationale. Le ministre a ajouté que l’Algérie comptait parmi les plus grands consommateurs de lait, avec des quantités dépassant annuellement les 5 milliards de litres et une moyenne de consommation de 143 litres de lait par personne et par an, contre 150 litres dans les grands pays producteurs de lait. M. Nouri a affirmé que son secteur comptait engager d’importants investissements dans l’élevage de vaches laitières dans le cadre d’un programme de partenariat algéro-britannique, insistant sur l’encouragement de l’Etat à tous les investisseurs dans la filière lait. Il a indiqué que l’Algérie s’intéressait au développement des exploitations spécialisées dans la production de lait dans les wilayas de Souk Ahras et Relizane, puis dans les wilayas de Batna et de Sétif dans le cadre d’un partenariat international.