«Au RCD, c’est toujours l’ancien président qui décide»

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Vous venez d’annoncer la réactivation du MPR. Comment fut prise cette décision ?

Tout d’abord, nous avons organisé une assemblée générale le 9 février 2013 à l’issue de laquelle a été créée la CNCE, à l’effet d’appeler à un congrès extraordinaire du RCD. Mais c’était vain. Un an après, nous ne voyons rien venir. Au contraire, nous avons constaté qu’ils avaient poursuivi leur fuite en avant. Je parle pas ici du président du parti mais des vrais décideurs.

Qu’entendez-vous par là ? 

Je veux dire tout simplement que ce n’est pas l’actuel président qui décide, mais l’ancien. C’est lui le véritable décideur. Pour en revenir à la première question, je disais donc qu’une année après, nous avons décidé de convoquer une assemblée durant laquelle nous avons évalué la situation et notre combat dans l’opposition. Nous avons décidé alors d’aller vers un cadre alternatif pour lutter autrement. D’autant que ceux avec qui nous avons commencé le combat et qui ont opté depuis longtemps, pour cette deuxième alternative, ont réalisé un bilan positif. Je parle ici d’Amara Benyounes, Khalida Toumi et Ould Ali El Hadi. Nous avons décidé d’ailleurs à l’unanimité de nous inscrire aux côtés du MPA et des autres acteurs avec lesquels nous partageons le projet. D’ailleurs je profite de l’occasion pour dire à certains de cesser le terrorisme intellectuel. C’est inadmissible. Quand c’est Hamrouche ou Zeroual qui appellent au changement, on les applaudit et lorsque ça vient d’un miltant, on trouve à y redire. 

Vous comptez donc investir la scène ?

Oui, nous ne pouvons plus nous taire. C’est devenu une urgence, face à ce que nous qualifions de projet diabolique. Ce qui s’est passé à la salle Harcha et cette alliance, contre-nature, faite avec des islamistes est un fait gravissime qu’il faut condamner énergiquement. Pour nous, cela relève de la haute trahison vis-à-vis des martyrs du parti et les 200 000 victimes du terrorisme. Il est inconcevable aussi qu’au sein du RCD on ne trouve aucun membre fondateur du parti, aucun détenu d’avril 1980, aucun enseignant de Tamazight et j’en passe. Je pense que durant ces 25 ans de lutte, le RCD a réussi une seule prouesse, celle d’exclure tous ses cadres. C’est pour tout cela que nous avons décidé de créer un cadre alternatif au RCD.      

Propos recueillis par  M. O. B.

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