La 2e République comme seul leitmotiv

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Louisa Hanoune, pasionaria du Parti des travailleurs, était jeudi dernier l’hôte de Tizi-Ouzou où elle a animé un meeting à la Grande salle de la maison de la culture Mouloud Mammeri. C’est devant une assistance nombreuse que la SG du PT et non moins candidate à la présidentielle, a procédé à un réquisitoire en règle contre ceux qui appellent à une transition démocratique, à l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, à un partenariat avec l’Union européenne et à la révision de la règle 51 / 49%. Pourfendant dans sa lancée ceux qui, n’ayant pas pu recueillir le nombre de signatures exigées par la loi électorale, en appellent à l’intervention étrangère. Abordant son programme, elle se dit prête à proclamer Tamazight 2e langue nationale et officielle, d’abroger le statut de la femme, jugeant l’actuel obscurantiste et rétrograde, d’en finir avec les précarités de l’emploi, de l’école et de la vie tout court. «J’aurai l’audace de confisquer les fortunes mal acquises.» Abordant les engagements de son concurrent Ali Benflis, sans le nommer, la candidate les trouve antinationales et pro impérialistes dés lors qu’elles permettent une offre publique d’achat (OPA) aux multinationales de toutes les richesses du pays surtout celles énergétiques et ne protégent en rien le droit de préemption de l’Etat sur les investissements et contribuent à la mise en place à grande échelle des contrats à durée déterminée ce qui finira, de facto, par instaurer la précarité tant de la gouvernance que du travail. «J’aurai l’audace si vous me faites confiance le 17 avril prochain de proclamer la 2e République», son cheval de bataille pour ainsi dire, qui imposera «le droit sur les passes droits». A ceux qui considèrent son discours exagérément alarmiste elle dira « Je ne noircie pas le tableau et je ne l’embellie pas.» Il est ce que le parti unique a voulu faire de l’avenir de l’Algérie et je ne les laisserai pas faire si vous me mandatez par vos suffrages le jour du vote.

Sadek A.H.

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