Depuis le départ à la retraite du receveur du bureau postal du village d’Ait Abdelmoumène, il y a déjà plus de six mois, les clients, notamment les personnes âgées, souffrent le martyre. La poste de ce grand village dispose d’un seul facteur qui assure la distribution du courrier. Les usagers sont dans l’obligation de se rendre à l’une des agences postales la plus proche, distante de plus 5 km, au chef-lieu communal, ou se diriger vers d’autres localités limitrophes, à savoir Mechtras, Souk El Tenine ou Ouadhias, pour retirer leur argent. Le nouveau receveur, affecté est installé au niveau de l’agence de Tizi N’Tleta, a ouvert un guichet qu’il a réservé aux usagers d’Ait Abdelmoumène. Du coup, les habitants de ce village de plus de 10 000 habitants sont contraints de se rendre vers ce bureau pour faire une simple opération postale ou retirer leur argent, « c’est inadmissible ! On croyait qu’après 50 ans d’indépendance, le bureau de poste sera rénové et embelli afin d’améliorer les prestations. Au lieu de cela, nous assistons à sa fermeture partielle et dans l’attente de la fermeture définitive ! » clame un vieux en retraite. Une vieille femme s’insurge de son coté : « je suis une femme dont l’âge dépasse les 67 ans, traînant nombre de maladies. Ce n’est pas à mon âge et dans mon état que je pourrais me déplacer vers d’autres bureaux et faire la chaîne pour retirer ma maigre pension. ». Un autre client lui emboîtera le pas pour souligner que « plusieurs personnes ont fait l’objet de vol et d’agression sur la route. », pour lui « le client doit déjà préparer toute une scène pour pouvoir retirer son argent : d’abord il faut louer un taxi qui devra attendre devant la porte du bureau de poste…,etc. Imaginez la suite. » Un autre usager est allé loin dans ses propos, déclarant « au lieu de remplacer l’ancien receveur qui était en poste à Aït Abdelmoumène, les responsables l’ont replacé à la poste de Tizi N’Tleta, à 5 km du village. L’ affectation de ce fonctionnaire est arbitraire ! ». Les détenteurs de CCP se disent « lésés » dans leurs droits, ils demandent aux responsables d’Algérie-poste de faire le nécessaire pour remettre ce bureau en marche, comme il a fonctionné durant plus de 50 années !
A.G.