Sonda, l’échangeur de tous les dangers !

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L'engorgement permanent du CW 127, à l'emplacement du passage à niveau, avait amené l'ancien wali de Bouira à demander au ministère des Transports d’exploiter une brèche d'accès vers l'autoroute est-ouest au niveau du lieu-dit “Sonda”, situé dans la commune d'El Esnam, à quelque 5 kms de la ville de Bouira.

Cette brèche était un passage provisoire effectué par les entreprises en charge de la réalisation de l’autoroute en 2007/2008, ayant servi au passage des engins et camions transporteurs de matière première et autres matériaux. Dès la réception du tronçon d’autoroute Bouira – Bechloul, cette brèche a été obstruée par des carrés de béton, afin d’éviter que des automobilistes, venant d’Oued El Berdi ou El Esnam, ne s’aventurent sur ce passage en voulant gagner l’autoroute en direction d’Alger ou de Constantine. En effet, ce passage ne répond à aucune norme de traçage pour jouer le rôle d’échangeur. Ni rayon de courbure commode, ni longueur, ni qualité de la chaussée. Cependant, les autorités de la wilaya étaient contraintes d’ouvrir ce passage et de lui faire jouer le rôle d’échangeur, et ce, en raison de l’immense encombrement dont souffre le CW 127, au point de jonction avec la RN5, recevant les véhicules venant du sud-est et de l’est de la wilaya de Bouira (M’Chedallah, Bechloul, El Esnam). L’exploitation du passage de Sonda a permis de réduire la tension sur ce carrefour engorgé mais au prix d’un risque avéré. En effet, l’entrée et la sortie de l’autoroute, avec des axes routiers appelés échangeurs, sont normalement réglementées en matière de positionnement géographique et surtout en matière de dimensionnement. Ce qui est loin d’être le cas pour le point de Sonda, où une véritable anarchie règne, poussant les poids-lourds sortant des carrières de Oued El Berdi à disputer la route aux véhicules légers et aux bus de transport de voyageurs (grandes lignes: Ouargla, Biskra, El Oued). À ce point de jonction avec l’autoroute, il se crée un autre encombrement. Des dépassements dangereux y sont observés, donnant lieu à des entrées brusques sur l’autoroute. Le véhicule entrant dans l’autoroute ne possède pas de voie préliminaire de circulation. Il rentre comme il peut dans la file, sachant que les véhicules ayant emprunté l’autoroute bien avant, arrivent avec une vitesse excessive à ce point de jonction. Le même risque est encouru par les véhicules qui quittent brusquement l’autoroute. Il y a lieu de signaler que cette entrée/sortie d’autoroute n’est signalée par aucun panneau qui puisse prévenir, à l’avance, les automobilistes de cette anomalie qui dure depuis près deux ans.

N. M. Taous

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