l C’est le chanteur compositeur interprète, Boualem IKNI, plus connu sous le nom d’artiste “Ait Ikni”, que nous avons eu le loisir de recevoir en ce début de semaine. C’est fulminant de rage, que cet artiste est venu nous narrer son histoire, une histoire des plus rocambolesque. En effet, voilà un artiste qui se débat depuis onze années avec l’Office national des droits d’auteurs (O.N.D.A) pour tenter de faire valoir ces droits. Il a usé de tous les moyens que lui confère la loi pour tenter de dénouer la crise l’opposant à cet organisme (O.N.D.A) sans jamais y parvenir. Son calvaire a commencé en 1994, lorsque à cette date là, il sort une cassette audio sous le n°86 aux éditions “Master” d’Azzefoune dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le temps passe. En 1998, quatre années après la sortie de son album, ne voyant pas le moindre centime arriver, il décide de saisir l’ONDA par un fax en date du 11/04/1998. Quelques jours plus tard, le 03/05/1998, quel ne fut son étonnement lorsque dans la réponse de cet office des droits d’auteurs, il lit : nous avons le regret de vous informer que ces éditions (Master) étant en litige avec l’ONDA pour chèque impayé, vos droits ne peuvent être réglés dans l’immédiat. Ainsi, pour une histoire de chèque sans provision, un innocent paie pour une faute commise par d’autres. Pourtant nous dit-il : “je sais depuis quelque temps que cette maison d’édition (Master) a réglé sa dette depuis plus de deux ans, pourquoi donc l’O.N.D.A ne veut-elle toujours pas me verser mes droits?” Voilà un organisme sensé défendre la propriété artistique, qui risque de se retrouver sur le banc des accusés. En effet, c’est assuré de la justesse de son action que cet artiste prolifique a décidé de s’entourer d’un avocat-conseil pour faire valoir ses droits devant la justice. Combien d’artistes sont dans le même cas? Nous ne le saurons jamais. Un réconfort tout de même pour les fans de ce chanteur, bientôt la mise sur le marché de deux cassettes de haute facture enregistrées en France.
M. Aibache