L’auteur condamné à 5 ans et une amende de 22 millions

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Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a condamné, hier K. Rachid, un jeune célibataire de 22 ans à cinq ans d’emprisonnement assorti d’une amende de 22 millions de centimes, tandis que B. Adel, le présumé complice a été acquitté. Les preuves de culpabilité avancés par le parquet étaient irrécusables, puisque les empreintes de l’auteur, ont été retrouvés sur les deux arrache-clous, utilisés pour défoncer la porte de l’appartement et l’armoire du domicile volé. `Les faits remontent, selon l’arrêt de renvoi, au 15 mars 2005 à la cité des 2000 logements à Tizi Ouzou, lorsque, constatant l’absence de L.Norredine, propriétaire de l’appartement, l’auteur avec la complicité d’un ami s’y est introduit et subtilisa une somme d’argent de 10 millions de centimes,des bijoux et des vêtements. A son retour, la victime a constaté l’état de son domicile a déposé, sur-le-champ, une plainte au commissariat. Le rapport de la police scientifique a révélé, après enquête, l’existence d’un échantillon d’empreintes sur les deux arrache-clous et sur le bois de l’armoire correspondent à celles de l’accusé principal. Le nom du complice a été cité, par ailleurs, par le quincaillier lequel lui a vendu les deux arrache clous, la veille du crime. Lors de leur comparution, les inculpés ont réfuté en bloc les charges retenues contre eux. S’agissant des empreintes relevés sur les lieux du crime, l’auteur principal répliqua qu’il ne savait rien et il n’a rien à voir dans cette affaire. La partie civile a soutenu que les éléments constituant le délit sont réunis telles que les preuves matérielles. Pour la partie civile les deux prévenus ont des antécédents judiciaires et ils n’en sont pas à leur première affaire. «A ce titre», ajoute l’avocat «la loi doit être appliquée pour dédommager mon client». Abondant dans le même sens le représentant du ministère public a déclaré qu’une preuve scientifique existe, à défaut, «l’auteur doit nous expliquer, comment son empreinte est arrivée sur les lieux du vol?», s’est interrogé le procureur général. Et d’enchaîner “que les auteurs ont semé la peur chez les citoyens”, «la preuve est que les victimes ne veulent même pas se montrer pour défendre leurs droits». Au terme de son intervention, le ministère public a requis la peine de 12 ans de réclusion criminelle pour l’accusé principal, et laissé le pouvoir de discernement au tribunal pour son complice. Pour tenter de disculper son client, la défense s’est étalée sur les empreintes retrouvées, soutenant qu’elles ne constituent pas un indice de culpabilité irréfutable. Selon les propos des deux avocats de la défense, l’empreinte retrouvée ne correspond pas à celle de leur client. Ils ont axé leurs plaidoiries sur l’absence des témoins, «la présence de témoins clefs est très importante,et il ne suffit pas de porter sur des rapports qu’un témoin qui veut garder l’anonymat a fait des déclarations», a conclu l’avocat de la défense.Juste après les interventions des avocats, le procureur a soulevé une objection,en déclarant que la défense a tort de se substituer aux experts pour débattre de la conformité d’une empreinte par rapport à une autre. Avant que le verdict ne soit prononcé, le président de l’audience a expliqué que deux chefs d’inculpation, à savoir vol et vol par effraction sont maintenus contre l’accusé principal, conformément à l’article 354 du code pénal, alors que le présumé complice est acquitté, en l’absence de preuves matérielles contre lui.

M.Ait Frawsen

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