Un service d’hygiène dites-vous ?

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L’APC de Saharidj, qui sombre dans une anarchie paralysante, depuis plusieurs années, s’enfonce, de plus en plus, dans un coma profond d’où il lui sera difficile de sortir. 

Des élus du mandat précédant et des chefs de services ont été suspendus et assignés en justice, suite à des anomalies avérées dans la gestion. Leurs dossiers ont atterri à la cour de Bouira, après leurs condamnations, en première instance, au tribunal de Ain Bessem. À l’heure actuelle, bien qu’un maire intérimaire a été désigné pour gérer les affaires courantes en attendant le verdict définitif de la justice, rien ne va plus. Ce maire et ses adjoints éprouvent des difficultés pour la remettre en marche. C’est le cas notamment du service le plus névralgique, le bureau d’hygiène communal en l’occurrence, qui est pratiquement à l’arrêt, selon l’aveu même de son responsable. Ce dernier affirme que son service est à l’arrêt, à cause d’un manque flagrant de moyens, tels que les produits de traitement des eaux (l’eau de javel), les insecticides et les raticides dont les stocks ne sont pas renouvelés. Même les prélèvements des échantillons de l’eau potable, qui doivent être remis, au moins, une fois par semaine, au laboratoire de la polyclinique d’Ath Mansour pour analyses bactériologique et du chlore, ont été arrêtés. Sur un autre volet, notre interlocuteur informera que la prolifération de dépotoirs sauvages a repris de plus belle et s’est généralisée au niveau de toutes les agglomérations de la commune, cela en parallèle à de multiples avaries sur les réseaux d’assainissement et ceux de l’AEP, faute de suivi et d’entretien. Ce responsable affirme qu’il a tiré la sonnette d’alarme en adressant plusieurs requêtes aux autorités locales pour remédier à cette situation, mais en vain. Comme il souligne, sur un autre volet, un disfonctionnement dans le programme de la collecte et d’enlèvement d’ordures ménagère à cause d’une réduction du nombre des éboueurs et le manque de moyens qui se réduisent à deux minables tracteurs agricoles équipés de remorques pour toute la commune. Ce responsable du bureau communal d’hygiène dit qu’il ne sera pas responsable au cas d’apparition de maladies, notamment durant cette période estivale propice à toutes sortes d’épidémies. Rappelons que cette situation a fait réagir la population qui est descendue dans la rue pour mener des mouvements de protestation allant même jusqu’à la fermeture du siège de l’APC durant deux semaine d’affilée et celui de la daïra après une marche qui a drainé des centaines de citoyens, durant le mois d’avril écoulé. Le calme est revenu après la visite du wali qui a rencontré la population et qui a remis en marche quelques projets à l’arrêt. Mais concernant ce problème, rien n’a changé.                    

Oulaid Soualah                            

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