Le Mouvement pour la République (MPR), nouveau parti politique en voie de création, n’est pas allé par trente-six chemins pour fustiger les présents à la dernière rencontre tenue à Mazafran (Alger), dans le cadre de la Coordination nationale pour la transition et les libertés démocratiques (CNTLD), composée de partis de l’opposition, d’anciens responsables politiques et de personnalités indépendantes.
«Le bureau national provisoire du Mouvement pour la République a évoqué en marge d’une réunion hebdomadaire tenue à Alger, dans le cadre des préparatifs du congrès, la rencontre de quelques partis politiques ayant longtemps flirté avec le système, de personnalités nationales ayant exercé de hautes responsabilités au sein du pouvoir et d’anciens leaders du parti dissous, responsable du drame national, qui se sont retrouvés à Mazafran pour donner un prolongement à la rencontre de Sant’ Egidio, tenue à Rome il y a vingt ans », lit-on dans un communiqué adressé hier, à la rédaction et signé par Rabah Boucetta, l’un des membres fondateurs du mouvement et ancien cadre de la direction nationale du RCD. « Les patriotes qui ont résisté à la barbarie islamiste ont constaté que les démocrates algériens, les GLD, les représentants de la Garde communale et notamment les victimes du terrorisme islamiste n’ont pas été associés à cette félonie, dont les initiateurs cherchent à plaire aux tuteurs politiques des révolutions arabes en hypothéquant l’avenir de la nation algérienne », ajoute la déclaration. « Fidèles à notre combat républicain et à la mémoire des victimes du terrorisme, dont le MPR a payé un lourd tribut à travers ses fondateurs : Abou Bakr Belkaid, Matoub Lounès, Mustapha Bacha, Rabah Stambouli, ainsi que deux martyrs de la marche du 29 juin 1994 : Chaâbane Mohamed et Meziane Mohamed, nous dénonçons avec force cette capitulation motivée par des ambitions malsaines par ceux qui, à un moment donné étaient les porte-flambeaux de notre cause », ajoutent les rédacteurs du communiqué qui n’ont pas omis de signaler que face à la menace représentée par ces renégats de la démocratie et de l’esprit républicain, toute la mouvance démocratique algérienne est plus que jamais interpellée pour que la question identitaire et la séparation des pouvoirs, entre autres revendications historiques, trouvent une traduction officielle dans la nouvelle mouture de la Constitution. « Nous rassurons l’opinion publique que le MPR ne ménagera aucun effort pour faire aboutir les revendications pour lesquelles plusieurs générations ont milité », lit-on dans le communiqué du MPR.
A. C.