Malgré les appels incessants des autorités municipales et de wilaya à surseoir à leur action radicale, les habitants du quartier Ighil El Bordj, dans la commune de Béjaïa, ont bloqué à la circulation, encore hier, et ce pour la troisième journée consécutive, la RN24 reliant le chef-lieu de wilaya aux stations balnéaire de la côte Ouest, pour réclamer l’aménagement et la réouverture de la route reliant leur quartier à la RN24. Les protestataires exigent également le renforcement du réseau électrique, l’ouverture de nouvelles lignes de transport et l’alimentation de leurs foyers en gaz de ville. Le maire de Béjaïa, Hamid Merouani en l’occurrence, tout en condamnant la manière de faire des habitants d’Ighil El Bordj, a indiqué que les travaux de réfection de la route reliant ce bourg à la RN24 seront lancés dès l’achèvement de toutes les constructions. Tout en reconnaissant que les doléances soulevées par les habitants dudit quartier sont légitimes, M. Merouani a lancé sur les ondes de la Radio locale, un appel pathétique au dialogue en direction des protestataires. «J’invite les habitants du quartier Ighil El Bordj à venir au siège de la municipalité pour nous exposer leurs doléances. Ensemble, nous trouverons des solutions», a-t-il souligné en estimant que les protestataires ont «tort» de recourir à la fermeture de la RN24 pour faire aboutir leurs doléances. Un autre élu à l’APC de Béjaïa a expliqué dernièrement, que les travaux de réparation de la voie 13, c’est-à-dire le chemin reliant Ighil El Bordj à la RN24, seront lancés sous peu. «La voie 13 est programmée et son aménagement interviendra prochainement. Le projet sera confié de gré à gré à la SNTP», a-t-il indiqué tout en ajoutant que d’autres programmes visant à améliorer les conditions de vie des habitants du dit quartier sont d’ores et déjà lancés. Il est à signaler que la fermeture de la RN24 à la circulation a fortement pénalisé les usagers de cet axe routiers, notamment les estivants qui voulaient se rendre sur les plages de la côte Ouest de Béjaïa. Ces derniers étaient obligés de prendre des déviations parfois éreintantes pour arriver à destination. Par ailleurs, des citoyens du village Achelouf, dans la commune de Toudja, ont mis, hier, sous scellés le siège de l’APC pour réclamer la délocalisation d’une décharge publique implantée à proximité de leurs habitations. Dans la commune de Taskariout ce sont les résidants de la cité des 40 logements qui ont fermé hier, le siège de leur APC pour protester contre la pénurie de l’eau potable.
F. A. B.