Les citoyens du chef-lieu de la commune de M’kira se plaignent de la recrudescence des vols. Les commerçants en sont même réduits à dormir dans leurs magasins. Aucun propriétaire n’est épargné. Des éleveurs aux automobilistes qui fréquentent la RN 68 entre Tamdikt et Chabet El Ameur (Boumerdès), tout le monde est ciblé par les malfrats. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des voleurs se sont introduits dans une baraque construite par un agriculteur, pas loin de Tamdikt, à dix kilomètres au sud de Tighilt Bougueni (chef-lieu). « Ils ont utilisé une échelle déposée dans le champ et se sont introduits pas la toiture. Ils ont pris quelques bricoles. Heureusement, j’avais enfermé la plupart de mes outils dans un coffre », nous dira le propriétaire. Notre interlocuteur nous confiera, par ailleurs, qu’il a déposé une plainte auprès des services de sécurité. Les habitants de la municipalité disent par ailleurs appréhender le mois de Ramadhan qui approche. Le mois sacré est en effet, chaque année, caractérisé par les incursions de groupuscules, liés au terrorisme ou au banditisme, qui ciblent les hameaux isolés. Ils viennent notamment des communes relevant de la wilaya de Boumerdès. Les citoyens de M’Kira souligne le fait que leur région manque cruellement de sécurité. Les deux structures inscrites pour cette municipalité à savoir la brigade de gendarmerie et une sûreté urbaine, tardent en effet à être lancées. Même si quelques gendarmes sont en place, il ne leur est pas facile de couvrir un vaste territoire délimité par quatre communes où d’incessants vols sont signalés. Il s’agit de Tizi-Gheniff et d’Aït Yahia Moussa du côté de la wilaya de Tizi-Ouzou et de Chabet El Ameur et de Timezrit du côté de Boumerdès. Il faut également rappeler que M’Kira est cernée de vastes forêts, fortement boisées, ce qui ne facilite pas la tâche des gendarmes.
Amar Ouramdane
