60 283 demandeurs d’emploi en 2013

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Soixante mille deux cent quatre-vingt-trois demandes d’emploi ont été enregistrées, en 2013, dans la wilaya de Béjaïa par les services compétents, contre 18 963 offres.

Sur les 60 283 demandeurs, seulement 15 431 ont pu décrocher un poste de travail, dont 1 722 dans le secteur public, 13 510 dans le secteur privé national et 199 recrutés par des opérateurs privés étrangers installés à Béjaïa.  Les organismes pilotant les différents dispositifs de soutien à l’emploi n’ont également pas fait de miracles ! Ainsi, durant la même année, 1047 emplois seulement ont été générés par la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC). L’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes ANSEJ a, quant à elle, généré 3 138 emplois permanents.  Sur un total de plusieurs centaines de projets avalisés, 3 480 autres postes d’emplois dits « permanents  » ont été générés par l’ANGEM. Au-delà de ces chiffres, la réalité demeure tout autre, sachant que des milliers de diplômés universitaires peinent à dénicher un poste de travail. Et pourtant, la direction locale de l’emploi assure que le taux de chômage dans la wilaya de Béjaïa ne dépasserait pas les 7%.  Un taux, au demeurant, loin d’être exhaustif, d’autant que le chômage fait des ravages chez les jeunes de moins de 30 ans, voire même chez ceux dépassant les 35 ans. Avec les futures cohortes de diplômés universitaires, le taux de chômage à Béjaïa pourrait bien dépasser la barre des 30%. Des jeunes diplômés qui risquent de basculer dans la délinquance si aucune mesure concrète n’est prise par les pouvoirs publics.  Une administration qui mise sur des emplois précaires, en réalisant, à titre d’exemple, des locaux commerciaux à coups de milliards, qui, en fin de compte, ne trouvent pas preneurs. Ou ces centaines de jeunes recrutés par la direction de l’Action sociale, 19 176 l’année dernière, pour de simples opérations de désherbage menées sur les accotements des routes, et qui finiront, un jour, par être remerciés.  Des emplois sans réelles incidences sur le quotidien de ces jeunes en quête de postes stables dans  une wilaya qui traîne des pieds. 

F.A.B.

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