L’interdiction formelle de l’extraction du sable des différentes rivières de la wilaya de Bouira n’a pas dissuadé certains exploitants d’extraire à outrance les alluvions qui protègent la nappe phréatique des infiltrations hautement toxiques et dangereuses pour la santé de la population.
Surtout que la majorité des communes limitrophes, à l’instar de l’oued Sahel, sont alimentées à partir des forages situés sur les rivages de ce cours d’eau. Dans la commune de Chorfa, dont le chef-lieu est situé à 50 kms à l’est de la ville de Bouira, le pillage du sable n’est un secret pour personne. En effet, comme nous l’avons constaté ces jours-ci, dans un endroit de l’oued Sahel, qui passe par cette municipalité la surexploitation du tout-venant de cette rivière a dépassé tout entendement. Un rétrochargeur s’affaire à remplir les bennes des camions stationnés l’un derrière l’autre. Le TVO (tout-venant de l’oued) est acheminé vers une sablière pour le concassage et autre transformation. Sur les lieux, le constat est alarmant. Le lit de l’oued est complètement défiguré. De larges cratères, des tranchées, des trous béants sont le lot de cette surexploitation «irresponsable». Le comble c’est que durant cette saison estivale, il n’y aura peut-être aucune crue de l’oued qui pourrait renouveler l’alluvion et remblayer les cratères et autres tranchées creusées dans le lit de cette rivière, qui ne cesse de faire l’objet de toutes les agressions.
Y. S.
