Les usagers des transports en commun, aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa, subissent le diktat des transporteurs. Et les transporteurs, quant à eux, se plaignent du manque d’infrastructures à même de leur permettre de travailler dans des conditions acceptables. En clair, le secteur des transports des voyageurs dans la wilaya de Béjaïa s’est claquemuré depuis des années, dans une «anarchie caractérisée». Manque d’encadrement, des lignes de transport octroyées dans l’opacité l’inexistence d’un plan de transport de la wilaya, l’absence de signalisation, diktat des transporteurs, légèreté dans la délivrance des permis de conduire&hellip,; autant de griefs retenus par les usagers de ce moyen de transport à l’encontre des responsables du secteur au niveau local. Venant en appoint, le transport par taxis à Béjaïa demeure, lui aussi, en deçà des attentes. Seulement 819 licences de taxis, parmi les 4 860 attribuées, sont exploitées, soit un taux de 16, 85%. La qualité de service au niveau du chef-lieu de wilaya qui a bénéficié en 2010, d’un établissement de transport urbain, est, elle aussi, peu enviable. Le plan de transport des bus de l’ETUB est structuré autour de six lignes. Le transport public de voyageurs est, pour grande part, assuré par des opérateurs privés, lesquels sont au nombre de 2 780, totalisant un parc roulant de 3 125 véhicules, d’une capacité de 72 881 places. N’empêche que les usagers des transports en commun doivent encore prendre leur mal en patience avant d’avoir un service alliant la qualité et prix.
F.A.B.