Le quartier de Ras Bouira, à 2 kms du chef-lieu de la wilaya, fait face à une dégradation et à un manque d’aménagement criard avec en plus un sentiment d’insécurité plus que perceptible.
D’ailleurs, durant l’Aïd dernier, plusieurs actes d’agression ont été signalés au niveau de ce quartier, l’un des plus mal famé de la ville de Bouira. Face à cette situation, les citoyens de ce quartier ne savent plus à quel saint se vouer, ni vers quelle autorité s’adresser. Ceci en plus des problèmes récurrents liés à la vétusté des canaux d’assainissement, le délabrement des routes et l’inexistence de l’éclairage public. Les habitants font part de leur peur, dès la tombée de la nuit, et ce, malgré les quelques patrouilles de police qui sillonnent ce quartier. ‘’ L’insécurité règne en maître absolu dans ce quartier. « Nous vivons toujours la peur au ventre’’, ont confié bon nombre de citoyens interrogés. Avant de préciser : ‘’Notre quartier est livré à la merci des dealers et autres voyous en tout genre qui dictent leurs lois, devant l’indifférence la plus totale des autorités’’. D’ailleurs, au niveau du lieudit ‘’la zone’’, située en contrebas de Ras Bouira, il n’est pas rare de croiser des jeunes à l’allure douteuse, tenant une bouteille d’alcool d’une main et un joint de l’autre. Mais le pire est que sous l’effet de l’alcool et des stupéfiants, ces jeunes n’hésitent pas à racketter les passants au grand jour ! C’est cette mésaventure que nous a raconté Essaid, 29 ans, fonctionnaire de son état. ‘’En voulant regagner mon domicile, je me suis fait accoster par des jeunes gens qui m’ont intimé l’ordre de leur remettre tout ce que j’avais’’, a-t-il témoigné avant de poursuivre : ‘’J’ai refusé d’obtempérer. C’est suite à cela que l’un d’entre eux a sorti un couteau et m’a menacé de me planter dans l’abdomen, si je ne lui remettais pas mon téléphone potable et les quelques sous que j’avais dans les poches. J’ai dû finalement me soumettre à cette bande de voyous’’, a-t-il déclaré d’un ton résigné. Quoi qu’il en soit, les habitants de Ras Bouira sont confrontés au quotidien à ce climat d’insécurité qui ne cesse de se propager.
R. B.