Ichekaben ressuscite Si L’Bachir Amelah

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Un recueillement devant la tombe du poète Si L’Bachir Amelah et une visite aux salines du village (dont le nom Imlahen donné à la région), sont les deux points ayant marqué l’inauguration du Festival de la poésie kabyle, hier dans l’après-midi, au niveau de l’école primaire « Haddadi H’cène » du village Ichekaben, dans la commune de Feraoun.

Initié par l’association de la culture Amazigh Si L’Bachir Amelah, cette deuxième édition du Festival de poésie kabyle, qui s’étalera jusqu’à vendredi prochain,  connait une participation record de poètes amateurs kabyles venus de plusieurs wilayas du pays, notamment de Tizi-Ouzou, Boumerdès, Bouira et Béjaïa pour participer au concours de poésie qui aura lieu, aujourd’hui mercredi, devant un jury qui sera composé de poètes et d’hommes de cultures connus. Cette manifestation se veut un hommage à l’un des doyens et pionniers de la poésie d’expression kabyle, Bachir Amelah à côté de Si Moh Oumhand, de son vrai nom Chibane Bachir (1856/1931), pour immortaliser la mémoire de celui qui a laissé un trésor en verbe pur qui continue à ce jour de retentir dans plusieurs villages de la Kabylie. Et pour mieux lever le voile et dégager la poussière sur l’héritage laissé par le poète d’Imlahen, ayant vécu en fin du 19ème siècle, les organisateurs ont retenu au programme de ce Festival plusieurs conférences. La première conférence était celle d’hier présentée par les deux compères Benyekhlef Fawzi et Saadi Oukassi, lesquels sont revenus sur la vie de Si L’Bachir et de la poésie Kabyle de deux époques. Même le théâtre était présent avec la présentation d’une pièce théâtrale de la troupe locale appartenant à l’ACTBA initiatrice du Festival qui commence à prendre de l’ampleur dés sa seconde édition pour arriver à la hauteur de l’homme, enfant chéri d’Imelahen, Si L’Bachir Amelah, ressuscité par ses siens le temps d’une semaine que le poète ne mourra jamais.              

Nadir Touati

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