La nuit à la belle étoile comme au bon vieux temps

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Des véhicules stationnés l’un à côté de l’autre servent d’abris à cette nouvelle catégorie de touristes qui passent la nuit à la belle étoile.

Cette nouvelle technique d’hébergement, sans dépenser un sou, a vu le jour depuis le printemps. Le beau temps aidant,  des jeunes de la région de Sétif et autres wilayas de l’Est passaient les weekends, dans leurs voitures, à Souk El Tenine, en bord de mer.  Cet été ils sont très nombreux à le faire, non pas pour un week-end, mais pour tout le séjour. A proximité du poste de secours de la plage de Souk El Tenine, du tunnel d’Aokas, du barrage fixe de la gendarmerie dressé à proximité du château de la comtesse, ou encore à la sortie de la ville de Tichy, des dizaines de voitures sont stationnées chaque soir. Des jeunes, des moins jeunes ou encore des familles entières passent leur nuit sur des tapis de fortune ou à l’intérieur des véhicules.  Les prix exorbitants des chambres d’hôtel, des tentes de camping ou des appartements loués par les particuliers ont incité certains touristes à dormir dans les voitures ou en plein air. Outre les sites suscités, les parkings gardés servent aussi de lieu de stationnement de « ces voitures-couchettes ». Ainsi donc, cette situation a contribué à l’enrichissement des gérants des parkings qui louent des places à 200 dinars la nuit. Il y a également les loueurs de petites tentes de plage à 100 dinars la nuitée. Ces dernières sont prises d’assaut par les célibataires non véhiculés. Si dans un passé lointain, les touristes plantaient leurs tentes dans des campings sauvages sans qu’ils ne soient inquiétés, la situation avait changé pendant quelques années. Mais la sécurité revenue, les touristes renouent avec cette ancienne habitude. En effet, dans les villes côtières de la wilaya de Béjaïa, les vacanciers et leurs familles sont en totale sécurité. C’est probablement pour cette raison que la région est ciblée par beaucoup de touristes. Mais ils ne s’y attardent plus. Ils écourtent, de plus en plus, leurs séjours. Depuis la fin du mois de Ramadhan, il y a eu un engouement sans précédent pour les villes côtières de la wilaya.  Mais à l’entame de la deuxième quinzaine du mois d’août, ces villes commencent à se vider de leurs hôtes. Il y a de moins en moins de vacanciers. « Nous affichions complet chaque vendredi à midi pour le bon couscous que nous proposons, mais depuis le début de cette deuxième quinzaine d’août, il y a moins de touristes », dira Nabil, un serveur dans un restaurant de la côte Est de Béjaïa. Même son de cloche chez un gérant d’une agence immobilière qui nous dira qu’il n’a pu louer, depuis le 16 août, que la moitié des appartements mis à sa disposition par des particuliers alors qu’il n’avait pas un logement de libre au début du mois. C’est dire que les vacanciers ont écourté leurs séjours, en plus du fait qu’ils recourent à des techniques pour éviter beaucoup de dépenses, telle que cette idée de passer la nuit à la belle étoile.

A. Gana

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